L'information élevage par l'Alliance Pastorale

40 ans SODEM-COVIMO, le plus grand abattoir de France de petits ruminants invite ses adhérents

1978 - 2018. A l’occasion de ses 40 ans, le plus grand abattoir de moutons et de chèvres de France basé au Vigeant dans la Vienne a accueilli les acteurs de la filière ovine.

SODEM en quelques chiffres
107 collaborateurs
56 salariés sur la chaîne (de la partie bergerie à la partie pesée)
1700 à 1800 animaux abattus par jours
10000 tonnes  par an


Ce sont plus de 300 personnes qui se sont rassemblées début novembre pour fêter l’événement. Les éleveurs ont été nombreux à faire le déplacement. On y a aussi croisé les responsables de groupements de producteurs, les partenaires de l’abattoir, les élus locaux et bien sûr les collaborateurs. La présence de responsables nationaux de la profession a été appréciées comme celle par exemple de Michèle Boudoin, Présidente de la FNO ; de Maurice Huet, Président de la section ovine d’Interbev ; ou de Patrick Soury, Administrateur de la Sodem mais également Secrétaire Général de la FNO et Président d’INOVIN.

Il y a 40 ans...


Fin des années 70, la Sodem était dans une période de bouleversement de l’élevage ovin. L’Angleterre venait d’arriver dans le marché commun, et négociait, avec son entrée, celle des agneaux. On pouvait alors compter jusqu’à 500000 moutons dans le département de la Vienne (contre 170000 brebis aujourd’hui) et les éleveurs passaient d’un système hyperprotégé à une concurrence exacerbée entre européens.

Les responsables ovins de l’époque ont compris qu’il fallait sortir du système de commercialisation traditionnel tout en maîtrisant la valorisation de la production locale. La Campal, dans le limousin, et Poitou-Ovin, à Montmorillon dans la Vienne, se sont donc associés avec un acteur local, Jacques Charpentier, chevillard, qui avait son propre outil à Pressac. Ensemble ils ont créé la Société des Eleveurs de Moutons du Limousin et du Poitou.

La SODEM était née.

Louis de Neuville, Président de la Campal fût le Président fondateur.

Michel Lauféron, Directeur de Poitou Ovin, à l’époque, avait été une des chevilles ouvrières de cette création.

Prévu pour 4000 tonnes à l’origine, l’outil Sodem a régulièrement évolué, par des travaux d’agrandissement et de modernisation.

En 2004, l’investissement est plus important puisque la surface est doublée et la chaîne d’abattage modernisée. D’autres évolutions ont vu le jour depuis 2004 comme par exemple l’atelier de découpe.


Avec une capacité actuelle de 10000 tonnes, Sodem est le plus gros outil français spécialisé en petits ruminants. Pour le marché de la viande ovine française, l’abattage est de 80000 tonnes (10000 sont donc faits par la Sodem).



Hervé de Monvallier insiste sur deux faits marquants qui, d’après lui, ont permis d’atteindre ces tonnages :

-L’accueil en 2009 de la Sté Pierrepont, leader de la brebis et de la chèvre de réforme pour lequel Sodem travaille en prestation ;

-La reprise en 2011 de la Sté COVIMO, implantée à Montmorillon.

Les Signes Officiels de Qualité


Une évolution importante a été la mise en place des signes officiels de qualité en collaboration avec les groupements de producteurs et le GIE ovin de centre-ouest. H. de Monvallier souligne la présence de J. Louis Vollier qui a été un des pilote de ce travail effectué autour des marques et le remercie de sa présence.


Conscient de la nécessité de démarquer la production et d’aller vers toujours plus de qualité des produits, la Sodem a été un acteur majeur du développement de ces signes officiels de qualité l’IGP Poitou-Charentes comme le Label rouge le Diamondin. Hervé de Monvallier souligne le travail extraordinaire qui a été fait par les éleveurs de la région qui ont adhéré à cette démarche en acceptant les cahiers des charges et les contraintes qui vont avec. Ces démarches permettent de proposer les produits que demande le consommateur.

Depuis la création de la SODEM, d’autres groupements de producteurs l’ont rejoint ainsi que la Coopérative d’approvisionnement Alliance Pastorale.

Aujourd’hui ce sont les éleveurs qui, via leur coopérative, via l’Alliance Pastorale, possèdent la quasi-totalité du capital de Sodem.

SODEM aujourd’hui

2018 a vu une évolution importante avec l’intégration du groupement  Poitou-Ovin, un des fondateurs historiques de Sodem, dans l’union de coopérative spécialisée en ovins allaitants ECOOVI (Eleveur Centre Ouest Ovin) qui regroupait déjà Bellac-Ovin et les sections ovines d’Altitude et de Corali. Ceci est une étape importante, car le projet de cette union élargie, qui est devenue actionnaire majoritaire, est de travailler encore plus en synergie avec Sodem, pour produire et valoriser les agneaux de qualité que demande le marché.

Lorsque la question sur le mouvement végan est avancée, le jeune Vice-Président Guillaume Metz parle d’avenir. Il a foi en la filière ovine de Nouvelle Aquitaine qui s’organise  pour une production soudée, innovante et de qualité. Pour cela se développer et promouvoir sont les maîtres mots de son ambition. “Il faut communiquer sur les contributions positives de l’élevage ovin mais aussi de l’élevage en général”. “A travers nos produits, la consommation change. Les envies changent. Nous avons l’obligation d’y répondre. C’est le travail que nous avons entrepris pour aujourd’hui et pour demain. Il nous faut une différentiation de produits : des produits faciles à consommer, du snacking, des produits ovins pour table-basse, et des préparations élaborées.”

Des projets ?

Les prochains travaux consisteront en l’agrandissement des chambres froides et la séparation de la partie préparation de commandes afin de récupérer de la place de stockage pour répondre à la réglementation des 7° à cœur.


L’abattoir




Article à retrouver dans le Bulletin de l'Alliance pastorale N°894 - Décembre 2018 https://www.alliance-elevage.com/informations/magazine-bulletin-de-l-alliance

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