Baisse historique des surfaces Bio
Les surfaces bio ont baissé de 2% en 2023, avec une perte de 54 000 ha, a indiqué l’Agence bio dans un communiqué le 13 juin. Cela porte la SAU bio à 2,8 Mha, soit 10,4% de la surface agricole française (contre 10,5% l’an passé). Parmi ces 2,8 Mha de SAU bio, 11% sont en conversion (0,3 Mha). Un chiffre «en baisse de 30%, hypothéquant le réservoir de croissance du bio», souligne l’Agence bio dans un dossier de presse.
Le repli des surfaces concerne principalement les cultures fourragères (-29 000 ha) et les grandes cultures (-24 000 ha), en lien avec la baisse des cheptels bio. Pour la première fois en plus de 15 ans, le cheptel de vaches laitières bio diminue (-3%). Le nombre d’exploitations engagées en agriculture biologique progresse de 2%, mais à un rythme inférieur à l’an passé (+3,5%) et bien moindre que les années précédentes. «On a plus de producteurs, mais des surfaces un peu plus petites», résume la directrice Laure Verdeau. Également pour la première fois, le nombre d’éleveurs bio diminue (-1%). Il baisse de 6% en porcs, de 8% en truies, de 8% en poulets de chair, et de 4% en vaches laitières. Au total, on compte 61 000 fermes engagées en tout ou en partie en agriculture biologique, soit 14% des fermes françaises.
La FNAB demande un sursaut de développement :
- Pour protéger l’eau potable il faut continuer à développer les surfaces. La France doit s’engager vers un objectif de 100% des aires d’alimentation de captage en Bio en 2030
- Pour préserver les fermes déjà en bio et éviter le retour en arrière, la France doit :
- Augmenter l’écorégime bio à 145 euros par hectare et par an
- Flécher 100% des paiements pour services environnementaux du Ministère de l’Ecologie vers les fermes Bio
- Pour permettre au marché de repartir il est urgent que la Bio ait accès aux outils de régulation de marché, la FNAB demande dès 2025 l’ouverture d’un programme opérationnel pour le lait Bio
