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Bilan du Salon de l’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine 2019

Entre dates tardives et aléas climatiques, cette édition - si elle a su attirer le public - marque le début d’une profonde réflexion sur l’avenir de l’événement et ses nécessaires évolutions

Placée sous le thème « Avançons ensemble », le Salon de l’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine, qui s’est tenu plus tard qu’habituellement - du 1er au 10 juin - au Parc des expositions de Bordeaux, a dû faire face à une météo particulièrement chaotique. Après trois premiers jours caniculaires, d’importantes précipitations en milieu de semaine, et le passage de la tempête « Miguel » à l’approche du dernier week-end, l’événement a cependant réussi à tenir toutes ses promesses, en rassemblant largement professionnels et grand public. À l’issue de cette édition, l’équipe organisatrice a confirmé son intention de lancer une grande concertation visant à moyen terme à conduire une évolution profonde et essentielle pour l’événement.

SCOLAIRES, JEUNES EN FORMATION, GRAND PUBLIC ET PROFESSIONNELS

AU RENDEZ-VOUS D’UNE EDITION 2019 ANNONCIATRICE D’UNE NOUVELLE ÈRE

« Durant la première partie du Salon, davantage orientée vers les professionnels, nous sommes satisfaits d’avoir réussi à installer le thème de la transition en agriculture auprès de tous les intervenants et dans tous les pôles. Plus largement, nous pensons que le message commun « Avançons ensemble » choisi cette année, et porté par le Conseil régional, l’État (DRAAF), l’équipe organisatrice du Salon et ses partenaires, a été bien accueilli dans toutes les strates du secteur agricole. Celui-ci évoque à la fois le principe de progresser tous ensemble, dans la même direction, et celui de le faire avec réalisme, en gardant les pieds sur terre. Il illustre bien le fait que nous avons de nouvelles formes de dialogue à mettre en place avec tout notre environnement, de manière à ce que l’agriculture reste un sujet central, certes, mais qu’il ne soit pas sacrifié face aux nombreuses exigences sociétales qui, elles, doivent tout de même rester réalistes.

Outre le décalage de dates et une météo peu clémente, cette édition a été marquée par deux points remarquables : d’une part, nous avons mis l’accent sur la communication, avec la création d’AgriWeb.tv et le climat positif instauré dans notre région grâce aux médias qui nous suivent régulièrement… d’autre part, nous avons encore franchi un cap auprès de la jeunesse puisque les accords que nous avions avec Bordeaux Sciences Agro et les lycées agricoles ont encore été renforcés. Cette année, nous avons accueilli près de 750 jeunes et les établissements scolaires ont choisi le Salon pour lancer RÉANA, le nouveau réseau des lycées de Nouvelle-Aquitaine en faveur de l’enseignement agricole. En parallèle, nous avons été épaulés par l’EFJ Bordeaux et ses futurs journalistes qui ont contribué à alimenter en contenu notre nouvelle web tv. Accueillir tous ces étudiants a permis d’insuffler un esprit de jeunesse au Salon.

Par ailleurs, nous pouvons également saluer l’implication de nos partenaires nationaux, dont InVivo, qui nous accompagne depuis déjà quelques années, Carrefour qui profite du Salon pour signer de nombreux contrats avec des entreprises locales, CEVA Santé animale très présent sur la partie élevage de la manifestation, et l’arrivée en 2019 d’un nouveau pool dédié aux énergies renouvelables et composé de EDF, Engie et GRDF.

Si le grand public a été moins nombreux en semaine, il a été très présent les week-ends, tandis que le volet professionnel a connu un franc succès. Ceci nous amène à entamer une réflexion quant à l’avenir du Salon. Il nous faut privilégier nos points forts et voir de quelle manière notre événement peut évoluer favorablement au service de l’agriculture et de l’agroalimentaire régionaux. Nous pensons que notre secteur mérite mieux que le format actuel. Les choses seraient beaucoup plus simples si le Salon avait lieu à une période plus propice, au printemps ou à l’automne par exemple. À partir du 15 mai, nous avons des difficultés à mobiliser les éleveurs et les professionnels, car ce n’est plus la bonne saison pour les animaux, notamment pour leur transport et leur présence en concours.

Aujourd’hui, nous maîtrisons bien l’aspect professionnel et la partie grand public doit continuer d’exister. Cependant, nous ne voulons plus subir chaque année ces changements de dates. Nous proposons une manifestation grand public, avec une présentation agri-agro assez aboutie. Nous intéressons tous les secteurs avec une identité régionale forte et notre Salon est maintenant bien installé chez les professionnels. Il faut donc maintenant réfléchir à la manière d’aller plus loin. Il nous faut pouvoir parler de transition, se tourner vers l’avenir et la jeunesse, et le faire en ayant les coudées beaucoup plus franches que celles que nous avons actuellement. Aujourd’hui, nous ne voulons pas dire que nous quittons la Foire Internationale de Bordeaux ou que nous restons. Nous voulons entamer une réflexion, rappeler que nous avons des exposants qui sont pour nous beaucoup plus que de simples clients mais de véritables partenaires. Nous savons très exactement ce que nous voulons faire de notre manifestation sur le plan professionnel. Nous adapterons le volet grand public en fonction des choix que nous aurons faits sur le plan professionnel, et non l’inverse ».

Dominique Graciet président du Salon de l’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine et président d’Aquitanima


« MENER UNE VRAIE REFLEXION, EN NE S’INTERDISANT RIEN, EN S’AUTORISANT TOUT »

« Nous avons vécu une édition très particulière. Le décalage de dates - subi également par notre partenaire CEB (Congrès et Expositions de Bordeaux), organisateur de la Foire Internationale - a positionné le Salon dans une période où l’activité professionnelle agricole est très intense. Au-delà de cet aspect dont nous avions pleinement conscience en amont, se sont ajoutés des aléas climatiques rares, avec la canicule des premiers jours, un mercredi diluvien, et enfin la tempête du vendredi qui a vidé les allées du Salon pendant une partie de la journée. La nocturne et le week-end qui ont suivi ont été pantagruéliques en termes de fréquentation, ce qui a une nouvelle fois accentué l’écart entre périodes creuses et journées hautes. Nous nous interrogeons depuis longtemps sur la durée du Salon et sur le positionnement des dates. Nous souhaitons désormais entamer une vraie réflexion en ne nous interdisant aucun possible. Cela ne préjuge en rien de la solution que nous mettrons en oeuvre avec nos partenaires. Par rapport à nos exposants et à CEB, quel avenir pouvons-nous construire pour pérenniser le Salon, tout en tenant compte de nos deux cibles que sont les professionnels et le grand public ? Notre événement est, et se doit de rester, un temps fort de l’agriculture régionale où les professionnels se retrouvent et échangent. En parallèle, nous souhaitons conserver le volet grand public où nous proposons une mise en scène valorisant nos pratiques, nos métiers et nos produits. Ceci nous permet de montrer la manière dont l’agriculture d’aujourd’hui prépare sa transition, face aux changements climatiques, aux impératifs environnementaux et aux exigences sociétales. Nous sommes dans cette mouvance là et cette réflexion ne se fera pas en un jour. Nous avons besoin de cet espace d’expression qu’est le Salon pour communiquer auprès du public le plus large possible.

Cette réflexion débouchera sur différents scénarios que nous examinerons attentivement. Il ne faut surtout rien s’interdire durant cette phase de concertation, y compris dans la projection de ce que deviendra le Salon.

Aujourd’hui, nous sommes dans un modèle dont nous connaissons les qualités et les défauts, mais dans lequel nous ne souhaitons plus nous enfermer. Peut-être nous faut-il voir plus grand, avoir une ambition plus importante, en tenant compte du fait que nous sommes la 1ère région agricole française et européenne, que nous disposons d’un des plus grands parcs des expositions d’Europe, que nous sommes à Bordeaux, véritable carrefour à la croisée des Sud et ville particulièrement attractive. Que fait-on de tout cela ? Est-ce nous nous replions, ou devons-nous redynamiser notre événement en lui offrant une nouvelle dimension ? Nous n’avons aucun a priori. Pour l’heure, nous n’avons pas de réponses et beaucoup de questions. Nous voulons examiner tout le champ des possibles. Lorsque nous aurons identifié les solutions les plus réalistes, nous les étudierons finement en tenant compte de tous nos partenaires et de leur implication.

Par ailleurs, cette édition confirme l’appropriation du Salon par les professionnels, avec plus de 30 rendez-vous spécifiques organisés et une très belle fréquentation sur la plupart d’entre eux, notamment sur les Assises de l’Origine. Nous avons pu utiliser les salles du Hall 3, ainsi que celles du Palais 2 L’Atlantique. De ce point de vue, ce Salon 2019 est un grand succès ».

Bruno Millet commissaire général du Salon de l’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine


« AQUITANIMA TOURS INTERNATIONAL » :

MODÈLE PÉRENNE ET DES RÉSULTATS ENCOURAGEANTS POUR LE 1ER « DRAFT HORSE TOUR »

« En 2019, nous nous sommes inscrits dans la continuité des éditions précédentes. Nous avons toujours une grosse centaine de délégations étrangères présentes. Aujourd’hui, le modèle est bien installé et nous souhaitons le conserver afin de maintenir la qualité d’accueil que nous réservons aux participants, afin que chacun d’entre eux perçoive l’attention qui lui est portée.

Cependant, si le modèle est bien établi, l’international est en constante évolution et la concurrence est forte. Cette année nous avons proposé un nouveau tour, le « Draft Horse Tour », dédié au cheval de Trait, qui a très bien fonctionné. Seuls deux participants, venus du Japon et de Chine, étaient inscrits mais ils ont concrétisé très rapidement des offres d’achat.

Au fil des ans, les modèles des tours bovins se sont dupliqués aux caprins puis aux équins, et nous voyons bien que l’économie de la génétique ou de la viande de Nouvelle-Aquitaine fait recette, que ce modèle de circuits techniques débouche sur de vraies opportunités commerciales

La prochaine évolution s’inscrira en fait dans une forme de continuité avec le retour en 2020 du tour équin initié en 2018 et consacré au cheval Anglo-Arabe. Les responsables de cette filière ont en effet décidé de proposer ce circuit tous les deux ans. Tout ceci ne signifie pas que le succès est acquis. Tout reste toujours à faire, mais nous sentons bien que le modèle des ATI, leur structuration, fonctionnent bien et permet de recruter facilement des participants à travers le monde ».

Pierre Lesparre commissaire d’Aquitanima, délégué à l’international


« Le circuit équin, organisé pour la deuxième année consécutive seulement, portait sur des races différentes, et naturellement sur des volumes bien moins importants que les tours bovins. Cela dit, il y a des génétiques très intéressantes en Nouvelle-Aquitaine et cette année, nous avions choisi de mettre en valeur les chevaux de Trait. Un tour avec peu de participants mais avec des ventes qui se sont concrétisées immédiatement.

C’est toujours intéressant et valorisant de récolter de façon aussi rapide le fruit de notre travail. Les ventes ont porté sur des Percherons et des Ardennais. Cela peut paraître anecdotique, mais il est très rare qu’un étranger désireux d’acheter des chevaux de Trait ne se tourne pas spontanément sur les zones à berceau. Pour un Ardennais par exemple, on va naturellement se tourner vers les Ardennes plutôt que vers la Nouvelle-Aquitaine. Cependant, si notre territoire n’a pas de race native, nous sommes très présents au niveau de la génétique sur toutes ces races. Ainsi, c’était la première fois en France que des étrangers venaient acheter de la génétique dans une région différente des régions à berceau, une avancée remarquable pour la filière des chevaux de Trait en Nouvelle-Aquitaine ».

Pierre-Yves Pose président du Conseil des Equidés Nouvelle Aquitaine


AQUITANIMA A TENU SON RANG DE GRAND-RENDEZ-VOUS HEXAGONAL DE L’ÉLEVAGE

« À l’approche de cette édition, nous étions assez inquiets, notamment à cause de la tenue du Salon en juin et de la météo caniculaire annoncée le premier week-end. Cependant, Aquitanima s’est tenu dans de bonnes conditions. L’événement a conservé son statut et reste parmi les 4 rendez-vous professionnels les plus importants en France, se distinguant par deux spécificités : son orientation internationale avec la tenue des « Aquitanima Tours International » en amont, et la convivialité des concours et présentations que nous cultivons tout particulièrement.

Les concours se sont très bien déroulés et nous avons accueilli deux races supplémentaires, la Bordelaise et la Béarnaise, grâce au Conservatoire des races de Nouvelle-Aquitaine. Nous avons ainsi réuni 400 bovins lors du premier week-end. Les éleveurs participants, tout comme les juges, ont été satisfaits du niveau des concours. Nous avons notamment accueilli un juge turinois, Giuseppe Beltramino, qui a officié sur la race Prim’Holstein s’est dit très agréablement surpris du niveau des concours. Tout ceci s’est achevé le dimanche soir avec la traditionnelle soirée des éleveurs à laquelle 320 professionnels ont participé dans une très belle ambiance ».

François Rauscher commissaire d’Aquitanima


EQUITAINE : DÉVELOPPEMENT DU VOLET PROFESSIONNEL, PLÉBISCITE DU GRAND PUBLIC

« Equitaine, à l’image du Salon, s’est articulé cette année en deux parties, avec un premier volet destiné aux professionnels, avec une place importante accordée à la formation des jeunes, la remise du Trophée de l’Innovation récompensant les outils modernes de traction animale, ainsi qu’un travail réalisé en étroite collaboration avec le lycée Saint-Antoine portant sur les usages du cheval de travail. Nous avons également eu le Challenge du Jeune Cavalier de Nouvelle-Aquitaine, avec la participation des lycées agricoles régionaux et de l’École des Courses de Mont-de-Marsan, et enfin des ventes de poneys organisées pour la première fois entre éleveurs et centres équestres. Nous avons ainsi profité d’Equitaine pour organiser à la fois des rencontres entre jeunes et professionnels, ainsi qu’entre producteurs et utilisateurs uniquement. À partir du 7 juin, nous sommes passés dans une configuration davantage loisirs et sports avec notamment le Jumpin’Equitaine. Cette 3e édition a couronné le club Sports et Loisirs des Sables (Beautiran - 33) qui a remporté un poney de race Pottok.

Avec le départ des bovins le mardi, nous avons investi le Hall 4, et accueilli de nouveaux chevaux issus de races locales, ainsi qu’une exposition consacrée au cheval au Japon qui a largement séduit les visiteurs. Celle-ci regroupait des photos et du matériel de très belle facture, digne des grandes maisons du luxe françaises, utilisé notamment dans les courses de Ban’ëï ».

Laure Desplanches commissaire d’Equitaine


LA 4E JOURNÉE OVINE, PUISSANCE 4

« Nous avons eu quatre temps forts lors de cette édition. Le premier a concerné la communication relative au renouvellement de générations avec des jeunes et des élèves effectuant les manipulations d’animaux, sous forme d’Ovinpiades Découvertes. Le deuxième a porté sur la présentation des nombreux Signes Officiels de Qualité régionaux valorisant la génétique et répondant aux exigences strictes des cahiers des charges. De nombreuses races étaient présentes.

Troisième temps fort organisé afin de valoriser le prochain Mondial de Tonte prévu en juillet au Dôrat, les démonstrations de tonte avec forces, assez spectaculaires, ont été particulièrement appréciées du public. Celles-ci ont été accompagnées d’une large présentation de la prochaine édition de Tech-Ovin.

L’après-midi a été rythmé par le concours agneaux en vif avec trois signes officiels de qualité participants et une communication importante au niveau des points de vente locaux.

Plus largement, nous avons accueilli sur le Salon de nouvelles races, à l’image de la race Solognote, pour illustrer des thèmes tels que l’éco-pâturage, le pastoralisme, etc. Enfin, nous avons proposé plusieurs démonstrations de travail de chiens de troupeaux, elles aussi très appréciées du public.

La Journée Ovine constitue un rendez-vous unique pour notre région, lors duquel toute la filière ovine de Nouvelle-Aquitaine se retrouve et échange, où les professionnels des Pyrénées peuvent rencontrer physiquement ceux de la Creuse ».

Jean-Pierre Dugat commissaire du pôle ovins


LE FERME DE NOUVELLE-AQUITAINE ET LE MARCHE DES PRODUCTEURS,

VERITABLES LOCOMOTIVES AUPRES DES JEUNES ET DU GRAND PUBLIC

« Les trois nouveaux espaces - « Forêt-Bois-Papier », « Énergies Renouvelables », « Chasse & Pêche » proposés cette année sur la Ferme de Nouvelle-Aquitaine ont été plébiscités par le public. Le Ring Innov’Show a également bien fonctionné avec plus de 700 baptêmes réalisés et le recrutement de plusieurs nouveaux stagiaires par l’école Agri Cap Conduite, animatrice de cet espace

Plus de 1 000 enfants ont été accueillis sur le Parcours de l’Enfant par les élèves de Bordeaux Sciences Agro, et près de 700 élèves des lycées agricoles, avec le Parcours de l’étudiant lancé cette année, sont passés sur le Salon, signe supplémentaire de l’ouverture à la jeunesse de cette édition 2019. Les exposants désireux de s’adresser aux jeunes avaient-là un public de premier plan. À l’avenir, ce serait formidable de réussir à travailler avec l’Éducation nationale afin d’attirer les élèves des filières généralistes.

Enfin, nous pouvons également souligner la qualité de la végétalisation aux abords de la Serre qui a été réalisée par le lycée horticole Camille Godard. Les élèves se sont impliqués tout au long de l’année scolaire pour concevoir cet espace et il faut les remercier pour cela.

Globalement, si pendant la semaine, la fréquentation de la Ferme était plus calme, les exposants ont semblé très satisfaits.

Concernant le Marché, nous avons accueilli 17 producteurs dont deux nouveaux-venus, permettant ainsi de lui donner un peu plus d’ampleur, sans perdre de sa convivialité, et avec une offre très diversifiée. Le vendredi 7 juin, jour de la nocturne et temps fort pour le Marché, la tempête nous a contraints à fermer le Salon une partie de la journée. Nous n’avons pu rouvrir qu’en fin d’après-midi et avions naturellement quelques inquiétudes quant à la fréquentation. Au final, celles-ci ont vite été balayées, car le public est venu en nombre durant les trois derniers jours. Nous n’avons jamais vu autant de monde sur le site, c’était vraiment impressionnant. Les Producteurs ont tous très bien travaillé et ont aujourd’hui toutes les raisons d’être contents ».

Elisabeth Uminski commissaire de la Ferme de Nouvelle-Aquitaine et du Marché des Producteurs


Prochaine édition du 16 au 24 mai 2020
dans le cadre de la Foire Internationale de Bordeaux - Parc des Expositions de Bordeaux
salon-agriculture.fr // aquitanima.fr // agriweb.tv


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