L'information élevage par l'Alliance Pastorale

Bilan d'un été sec

Situation sanitaire Septembre / Octobre 2023

La comparaison des cartes de prévalence des parasites digestifs sur une même période, entre 2022 et 2023 (août-septembre), déterminée à partir des coprologies, elles-mêmes issues des départements couverts par l’Alliance Pastorale, permet quelques pistes de réflexion.

(Cf Bulletin de l'Alliance Pastorale N°947 - Octobre 2023)

L’extension de la petite douve sur tout le territoire se confirme, favorisée par un climat globalement plus sec. Pour les mêmes raisons, les gîtes de ponte des Grandes Douves disparaissent, rendant encore moins fréquent leurs diagnostics. On rappelle par ailleurs que le diagnostic coprologique de la grande douve reste aléatoire car ces dernières pondent de manière intermittente.


Le caractère orageux de la fin août avec l’alternance de périodes pluvieuses et de périodes chaudes semblent avoir favorisé la maturation des larves infestantes et donc les contaminations en strongles gastro-intestinaux.


Ces tendances vont certainement se poursuivre au fil des ans et entraîner des modifications dans les stratégies de prévention contre les parasites de plein air.


Luc Rozette 

Dr Vétérinaire




Alerte FCO


Il a été diagnostiqué depuis début août, dans l’Aveyron et quelques départements voisins (Cantal, Lozère, Tarn et Tarn-et-Garonne au 13 septembre), plusieurs cas de Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) avec les symptômes suivants : apathie, respiration dyspnéique, congestion des muqueuses, inflammation de la langue, hypersalivation, hyperthermie. C’est le sérotype 8 du virus qui a été identifié.

La FCO est une maladie non contagieuse entre animaux, qui est transmise par un insecte du genre Culicoïdes. Sur l’épisode actuel, c’est l’intensité des symptômes chez les ovins et bovins atteints, et la forte mortalité associée, qui inquiètent et des investigations complémentaires sont en cours pour identifier d’éventuelles autres causes synergiques.

Le traitement consiste en la stimulation de l’immunité naturelle des animaux pour favoriser la fabrication des anticorps (Vitamine C, Chlorure de magnésium, Sélénium…), et le recours éventuel à des antibiotiques et des antiinflammatoires selon la prescription du vétérinaire. L’action immédiate à mettre en place est la PRÉVENTION avec des produits répulsifs contre les insectes (deltaméthrine, pyréthrines...) et la vaccination si les animaux ne sont pas infectés.

En cas de suspicion, l’éleveur doit contacter son vétérinaire sanitaire afin de faire des analyses de confirmation et une déclaration à la DDPP.



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