Concours Graines d’Agriculteurs 2023 : votez pour votre jeune agriculteur préféré !
Pour son édition 2023, le concours Graines d’Agriculteurs met en avant l’élevage en tant que filière d'avenir attractive, outil de lutte contre le changement climatique et terrain fertile des innovations. Après avoir reçu de nombreuses candidatures, le jury a retenu 10 finalistes. C’est maintenant au public de voter en ligne pour leur jeune agriculteur préféré.
Créé en 2011 et organisé depuis 2016 par Terres Innovantes, le fonds de dotation des Jeunes Agriculteurs, Graines d’agriculteurs est le seul concours agricole qui permet de soutenir les agriculteurs candidats par un vote.
Ce concours vise à encourager le sens de l’entrepreneuriat agricole, la vision à long terme, la démarche durable, l’inventivité et l’innovation d’agricultrices et d’agriculteurs récemment installés, entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2021.
L’édition 2023 récompense les jeunes talents sur le thème des pratiques innovantes pour réinventer l’élevage en tant que filière d'avenir attractive, outil de lutte contre le changement climatique et terrain fertile des innovations.
Votez pour votre jeune agriculteur préféré sur graines-agriculteurs.fr
Après avoir reçu de nombreuses candidatures de qualité, le jury a retenu 10 finalistes à découvrir en cliquant ici. Ces candidats ont été sélectionnés selon des critères économiques, de qualité et de cohérence du projet.
C’est donc maintenant au public de voter en ligne pour leur jeune agriculteur préféré pendant un mois
Le jury final se tiendra début septembre pour déterminer le ou les lauréats, sur la base du vote du public et de l’analyse du jury, qui seront récompensés par une dotation de 3 000 € pour les aider dans leur projet.
La remise des prix se tiendra lors des Terres de Jim du vendredi 8 au dimanche 10 septembre 2023 à Cambrai dans le Nord.
Océane Abry, 29 ans, Leugny, Yonne (89)
Faire évoluer l’alimentation des animaux
Associée avec sa sœur sur l’exploitation familiale, Océane élève 70 mères limousines et 70 brebis laitières de race Lacaune en agriculture biologique. Leur objectif : montrer que l’élevage peut être vertueux pour l’environnement et le bien manger. Il y a trois ans elle décide avec sa sœur d’engraisser ses limousines totalement à l’herbe, supprimant aliments, céréales et compléments. Ce choix a impacté directement l’assolement et a nécessité de la détermination et de la confiance à Océane pour persévérer. Les résultats au bout de 3 ans la comblent : « la qualité de la viande est au rendez-vous. Les bêtes sont engraissées doucement ce qui donne une viande persilée avec un caractère particulier, lié au territoire. »
Cyril Bibes, 33 ans, Bénac, Puy-de-Dôme (65)
S’engager pour son territoire
Cyril Bibes s’est installé en janvier 2017 en agriculture biologique. Il élève huit mères lourdaises et un taureau, une race connue avant la Seconde Guerre Mondiale mais désormais menacée. Déterminé à sauvegarder la race tout en sécurisant les revenus des éleveurs de son secteur, Cyril a lancé avec une douzaine d’agriculteurs la marque Pic Steak, une marque de steaks hachés locaux vendus en grandes et moyennes surfaces et chez les restaurateurs. « A Pic Steak, notre but est de mieux rémunérer les éleveurs et ainsi sécuriser l’ensemble de la filière dans notre département. Animateur DJ, sa deuxième passion, Cyril vise à moyen terme le marché toulousain. »
Jordy Bouancheau, 29 ans, Les Lucs sur Boulogne, Vendée (85)
Développer le stockage de carbone
En Vendée, Jordy a choisi l’agriculture de conservation des sols dans son exploitation en GAEC avec ses parents. Pour lui « l’exploitation agricole est un écosystème qui s’insère dans son temps et dans son territoire. » Un guidage par satelitte lui permet de diminuer son nombre de passages sur les parcelles assurant un gain de temps, de carburant et d’intrants. « Je veux être intégré à mon époque, pas seulement subir, plutôt me positionner face aux enjeux environnementaux et de changement climatique. » Ainsi son élevage de bovins capte du CO2 plus qu’il n’en émet. Jordy envisage de vendre ce surplus par l’intermédiaire de France Carbone Agri.
Bastien Cluzel, 27 ans, La Rouquette, Aveyron (12)
Un avenir basé sur l’autonomie et la résilience
Installé en 2021, Bastien a transformé l’exploitation laitière en élevage d’ovins viande. Il a investi il y a un an dans une presse qui lui permet de fabriquer le tourteau pour ses agneaux. Cela lui évite d’acheter du tourteau de soja bio de Chine, une aberration pour le jeune installé. Entre les céréales produites sur l’exploitation puis aplaties, le tourteau qu’il fabrique, l’huile de colza coproduite lors du pressage et le foin, Bastien n’achète plus d’aliment à l’extérieur. « J’avais envie de prouver qu’un petit atelier très autonome pouvait être viable et rentable. » Quand il aura atteint ses objectifs, Bastien souhaite calculer son impact carbone avec un organisme agréé.
Benoit Corsin, 28 ans Blanot, Saône-et-Loire (71)
Diversifier pour s’adapter
A la ferme de Mont-Rouge, après 3 ans consécutifs de sécheresse, Benoit et sa compagne Marine choissisent de diminuer leur troupeau de bovins et de créer un atelier porcs de plein air. L’achat de fourrage grêvait trop durement la trésorerie de l’exploitation. « Ca n’était plus possible il fallait trouver autre chose ». Les agriculteurs décident donc de vendre dix vaches, gagnant ainsi une dizaine d’hectares de fourrage pour le reste des bêtes et de compenser la perte financière en élevant des porcs sur seulement 2 ha de plein air. Les résultats économiques ont permis d’embaucher un salarié à temps plein. Et à moyen terme l’autonomie est le projet phare de l’exploitation de Benoit.
Romain Delneuf, 38 ans, Asnières la Giraud, Charente-Maritime (17)
Miser sur la qualité et la proximité
Lorsque Romain cadre en entreprise dans une grande métropole française fait le choix avec son épouse de revenir en Charente Maritime pour lancer un élevage porcin en plein air, il souhaite démontrer qu’un élevage respectueux des animaux et des humains est possible. « Transformer des produits sains, sans additif ni conservateur passe par le fait que les animaux aient une bonne vie chez nous, dans un milieu naturel ». Le projet intègre également une réflexion sur le nombre de kilomètres nécessaires à la production. Côté transformation, le couple prépare ses clients à l’arrivée de nouveaux produits à courte DLC. « Nos choix peuvent interroger. Je suis d’avis que le dialogue permet d’expliquer et d’être intégré dans le voisinage. »
Apolline Martel, 25 ans, Colomel, Ille-et-Vilaine (35)
Coexister avec les marais et la ville
Située à proximité de l’agglomération de Redon en partie sur les marais du même nom classés Natura 2000, la ferme d’Apolline qui élève 130 vaches laitières accueille 2 à 3 jours par semaine des étudiants et des enfants pour des visites. « Nous travaillons à proximité de la ville et avons pour ambition de faire reconnaitre notre impact bénéfique à notre territoire. Sans nous les éléveurs, il y aurait à la place du marais une friche inacessible et sujette aux incendies. L’élevage est le seul moyen de valoriser cet espace. » Apolline souhaite en parler au plus grand nombre, via des vidéos « les pieds dans les bottes » sur Internet.
Pierre Nauleau, 23 ans, Charroux, Allier (86)
Prendre soin de ses bêtes autrement
En septembre 2020, Pierre a créé sa propre exploitation agricole en agriculture biologique. Pour approfondir cette démarche il a souhaité diminuer un maximum le recours aux antibiotiques en utilisant l’acupuncture en synergie avec les huiles essentielles tout au long de la vie se ses bovins : vêlages, démarrage des veaux, maladies habituelles des bovins, il a des points d'acupuncture pour toutes les situations. Grâce à ses aiguilles et aux huiles essentielles, il améliore la santé globale de son troupeau et construit une relation de proximité avec les veaux et leurs mères. C'est le bien-être des vaches et de l'éleveur qui y gagne.
Aurélie Raynaud, 33 ans, Les Saintes Maries de la Mer, Bouches-du-Rhône (13)
Résister face à la montée des eaux
Installée avec sa sœur et son père en 2016, Aurélie voit chaque année ses terres un peu plus grignotées par la montée de la mer. « En 1985 il y a eu un raz de marée aux Saintes-Maries-de-la-Mer. La mer est entrée de 800 mètres dans les terres et des animaux de la manade ont été noyés. Depuis, la mer encercle les terres de notre élevage », raconte la manadière. L’élevage étant menacé à terme, l’éleveuse recherche activement de nouvelles terres et développe également le tourisme. « Nous souhaitons les sensibiliser aux impacts du réchauffement climatique, que nous subissons de façon très concrète », explique la jeune femme. Avec sa sœur, elles ne lésinent pas sur les efforts pour faire connaître leur situation : site internet, réseaux sociaux, et même la télévision !
Claire Vanel, 40 ans, Saint Affrique, Aveyron (12)
Coopérer pour évoluer
Installée dans une GAEC, Claire est passée en entreprise individuelle. « Nous avions des problèmes relationnels, ce n’est pas facile de s’entendre et de viser un but commun. Deux nouveaux paysans se sont installés sur les terres de l’ancien GAEC, eux aussi en entreprises individuelles. Chacun a désormais sa propre ferme. L’éleveuse voit la différence : « Je savoure la liberté de mener ma ferme comme je l’entends tout en retrouvant paradoxalement une vraie dynamique collective », témoigne-t-elle. Les trois « co-paysans », comme ils se définissent, coopèrent dans plusieurs domaines. Ils gèrent ensemble le pâturage, se remplacent les uns les autres, commercialisent ensemble, ont lancé une guinguette à la ferme etc Un contexte apaisé pour Claire propice au développement de nouveaux projets
