Congrès des Jeunes Agriculteurs : une réflexion ambitieuse pour la résilience et l'autonomie des exploitations
10h de débat, 135 amendements… Après des mois d'un passionnant travail de co-construction, le réseau Jeunes Agriculteurs (JA) a adopté le rapport d'orientation intitulé « Cultivons notre autonomie pour élever notre résilience » lors de son Congrès National qui a eu lieu à Lourdes.
Parmi les idées mises sur la table par JA : promouvoir une nouvelle formation ou encore une notation universelle des produits.
Jeunes Agriculteurs a développé une définition élargie de la résilience, qui doit être perçue comme la capacité d'un système à revenir à un état de fonctionnement optimal au vu d'une triple performance économique, sociale et environnementale. Pour permettre celle-ci, JA préconise le développement des synergies inter-filières, la structuration d'une filière de distribution d'énergie verte d'origine agricole, la mise en place d'un nouveau pacte social ou encore une approche environnementale tournée vers des objectifs de résultat pour participer à l'atténuation du changement climatique. La recherche et l'innovation doivent être facilement accessibles aux agriculteurs afin qu'ils puissent prendre leurs décisions en ayant connaissance des dernières avancées scientifiques.
Une formation initiale complète est de plus en plus nécessaire pour résister de façon autonome aux aléas dès le départ car les futurs jeunes agriculteurs seront amenés à faire des choix qui auront un impact sur une partie de leur carrière. Le rapport d'orientation propose donc la création d'un diplôme dédié à l'installation en agriculture : le Certificat de Spécialisation à la gestion d'entreprise agricole qui permettrait de renforcer l'acquisition des compétences et des démarches nécessaires à la réalisation du projet d'installation.
Aujourd'hui une multitude de labels existent et perdent le consommateur. JA souhaite ainsi la création d'une notation universelle combinant les facteurs sociaux, économiques et environnementaux avec des critères de juste rémunération, de traçabilité, de santé et nutrition, de bien-être animal et d'environnement. Cela permettrait de s'alimenter en connaissance de cause et donc d'orienter la production agricole. Mais pour que la démarche soit réellement efficace, cette méthode de notation doit s'appliquer à l'ensemble des produits alimentaires quelle que soit leur origine ou leur mode de distribution.
