COVID-19 Quelles conséquences pour les producteurs laitiers fermiers
Une enquête pilotée par la FNEC et menée en ligne auprès de 136 producteurs laitiers en septembre et octobre 2020 donne une idée de ce qu’ont été pour eux les conséquences de la covid-19
En ce qui concerne les circuits de commercialisation, la moitié des producteurs laitiers fermiers interrogés ont comme premier circuit de commercialisation les ventes sur les marchés, puis viennent ensuite la vente aux détaillants, restaurants, épiceries. Le 3ème circuit étant la vente à la ferme.
Alors que le premier circuit de commercialisation sont les marchés, seuls 20% des producteurs ont vu leur marché habituel maintenu dès le début du confinement. Grâce à la mobilisation locale des producteurs, soutenus notamment par la FNEC, 27 % des producteurs ont vu leurs marchés rouvrir. Au déconfinement, mi-mai 2020, c’est l’ensemble des marchés qui ont rouvert.
Avec l’arrêt de leurs principaux débouchés, plus de la moitié des producteurs laitiers fermiers ont vu leur chiffre d’affaires baisser, et pour certains jusqu’à plus de 50 %. Cependant, pour 25 % des producteurs, leur chiffre d’affaires à progressé, en parallèle de l’augmentation de la charge de travail qui va avec.
Face à la perte constaté pour la majorité d’entre-eux, 60 % des producteurs interrogés ont mis en place des tournées de livraison.
La période de déconfinement a été mitigée mais la situation s’est tout de même améliorée du côté du chiffre d’affaires. Malgré le manque de touristes étrangers, les producteurs ont pu retrouver leur chiffre d’affaires, voire l’augmenter jusqu’à 30 % pour certains, grâce à la présence des consommateurs français mais aussi et encore à la surcharge de travail.
La période d’été a permis de vider les caves et de réduire les stocks de fromages.
Un quart des producteurs laitiers fermiers sont hésitants sur l’avenir de leur activité fermière, voire angoissés pour 12 % d’entre eux. Près de 40 % craignaient un re-confinement (ce qui est finalement arrivé en novembre).
La moitié des producteurs laitiers fermiers interrogés n’a pas demandé les aides de l’Etat.
Au vu de la situation, la FNEC s’était mobilisée et obtenu spécifiquement pour les producteurs laitiers fermiers des souplesses réglementaires pour lesquelles la majorité des producteurs laitiers fermiers interrogés ont été au courant. Ces souplesses filière ont permis aux producteurs d’adapter leurs productions et débouchés. La mise en place de nouveaux produits sans mise à jour de l’agrément a permis à certains de produire de la tomme.
La suspension des limites de volumes pour la vente indirecte en dérogation a permis d’optimiser ces ventes.
Source : FNEC
