Des moutons pour nettoyer les abords des l’autoroutes
Cela n’aura pas échappé à l’usager des autoroutes cet été. Depuis quelques années les automobilistes peuvent observer des “nouveaux agents d’entretien” de certains accotements. Sur l’A430, entre Chambéry et Alberville, c’est une centaine de chèvres et de moutons d’un agriculteur voisin de l’autoroute qui pâturent 5 km de talus découpés en tronçons de 500 à 600 mètres.
Pour Area, qui exploite l’A430, l’intérêt est multiple : économie du carburant qui devrait être utilisé par les engins mécaniques et gain de temps pour la gestion de talus pentus, difficiles à entretenir de manière classique. Pour l’éleveur, ce sont des pâturages supplémentaires.
Depuis cinq ans, le groupe APRR pratique l’éco-pâturage, une technique permettant d’entretenir des espaces verts grâce à des moutons et des chèvres. Cette démarche permet de réduire et de maîtriser la tonte mécanique et la consommation de carburants tout en assurant un niveau de service et de sécurité au personnel autoroutier ainsi qu’aux clients.
L’éco-pâturage est d’abord destiné aux surfaces vastes qui sont embroussaillées. Cette démarche permet la réouverture à la biodiversité de zones de friche délaissées. Les animaux sont généralement installés pour huit à douze mois sur la zone d’accueil. Occasionnellement, les animaux sont déplacés sur des terrains de petite taille (bassin, talus…) qui nécessitent un traitement spécifique tel que l’éradication de plantes invasives. Depuis 2014, le groupe APRR a accueilli sur plus de dix sites du réseau plusieurs races d’ovins et de caprins dont des espèces rares : chèvres du Rove, moutons d’Ouessant, chèvres du Massif Central.
