Deux nouvelles écoles vétérinaires en France ?
La désertification du monde rural en matière de médecine vétérinaire est une réalité qui commence à toucher plusieurs régions françaises. Face à cette situation, plusieurs initiatives récentes ont été présentées avec pour objectif, parmi d’autres, de répondre à cette problématique.
Le parlement a ouvert voilà quelques semaines la possibilité pour des structures d’enseignement privées d’ouvrir un cursus de formation vétérinaire. En effet, le 19 novembre dernier, le Sénat a adopté en deuxième lecture un amendement dans ce sens, dans le cadre du projet de loi sur la programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030. Cet amendement avait au préalable été adopté par l’Assemblée Nationale le 17 novembre. Un projet de création de ce qui deviendrait alors la cinquième école vétérinaire française (après celles de Lyon, Alfort, Toulouse et Nantes) semble d’ores et déjà prêt à sortir des cartons d’un institut privé d’enseignement. Reste maintenant à cette loi à être promulguée par le Président de la République et aux décrets d’application à être pris, sachant que de nombreuses voies se sont immédiatement élevées contre cette possibilité d’ouvrir au privé l’enseignement vétérinaire français.
D’autre part, la Région Nouvelle-Aquitaine, par la voie de son président Alain ROUSSET a, elle, indiqué son souhait de voir ouvrir une école vétérinaire publique à Limoges. L’idée serait d’ouvrir d’abord une 5ième année à Limoges ou dans ces environs. Le Pôle de Lanaud, situé le long de l’autoroute A20 à Boisseuil, au Sud de Limoges, a été évoqué par les médias. Pour l’anecdote, il est à noter que ce centre de sélection des bovins Limousins se trouve à quelques kilomètres seulement de l’un des magasins de l’Alliance Pastorale. L’objectif final serait progressivement d’arriver à ouvrir une école vétérinaire publique. Ce serait la région qui financerait les équipements, le reste devant relever de financements de l’Etat.
