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Etre un animal sur le SIA

L’agriculture : des femmes, des hommes, des talents ! est la thématique 2019 du salon de l’Agriculture qui ouvrira ses portes le 23 février prochain. Ce thème rend hommage aux femmes et aux hommes qui oeuvrent au quotidien au service de l’agriculture et de l’alimentation des citoyens, et fait également écho à l’importance de la transmission de savoirs et de savoir-faire au sein d’un secteur clé.

Alors que les organisateurs finalisent les derniers préparatifs, intéressons nous à Emminence, l’égérie de ce salon et au confort des animaux qui y séjournent.

Comment est sélectionnée la race mise à l’honneur sur le Salon International de l’Agriculture ?

Tout d’abord, ce choix résulte de candidatures. Chaque Organisme de Sélection de Race bovine peut postuler pour être la race à l’honneur. À la clôture des candidatures, le Comité Élevage du Salon opte pour l’une ou l’autre des races selon des critères tels que : alternance race laitière / race à viande, équilibre entre races à petits et grands effectifs, équilibre entre les territoires…

Une fois la race choisie, le Président de l’Organisme de Sélection (OS) concerné est informé et doit à son tour choisir l’éleveur et la vache. Il faut préciser qu’être l’éleveur de la vache égérie est un métier à part entière pendant plusieurs mois ! De décembre à mars, les sollicitations média et l’organisation de la présence de la race représentent en moyenne 1,5 à 2 jours par semaine. L’éleveur choisi doit donc être disponible avant le Salon, présent pendant les neuf jours et “à disposition” pour toutes visites officielles, et demandes d’interviews.

Commnt Imminence a-t-elle été choisie ?

Le Comité Élevage a sélectionné la race mais c’est l’OS qui a fait le choix de l’éleveur.

Le conseil d’administration de l’OS s’est déplacé dans l’exploitation de Gilles Druet pour sélectionner l’égérie 2019 du Salon. Et c’est à l’unanimité qu’Imminence a été choisie.

Imminence, 5 ans, Bleue du Nord, correspond évidemment parfaitement aux critères de sélection. Elle est née en septembre 2013 à Saint-Aubin dans l’Avesnois Tiérarche et vit au milieu d’un troupeau de 100 autres vaches de race Bleue du Nord. Parfaite ambassadrice de sa race, elle a toutes les caractéristiques physiques pour la représenter : un mufle large, un cou svelte, une robe blanche tachetée d’un beau gris bleu… Le reste de son “habit” se caractérise par un museau, des sabots et des trayons de couleur noire.

Est-ce la vache qui est choisie ou l’éleveur ?

C’est l’éleveur qui est choisi par les représentants de la race sélectionnée. Gilles, de par sa démarche d’entreprise pour valoriser et optimiser son territoire, représente parfaitement les valeurs de l’OS et de l’agriculture française. Gilles a ensuite proposé Imminence qui a été à l’unanimité validée par l’OS.

Pourquoi l’égérie est-elle systématiquement un bovin alors que l’ensemble des autres espèces sont également représentées sur le Salon ?

L’espèce bovine est tout d’abord intrinsèquement liée, dans l’esprit des Français, à l’agriculture et au fil des éditions, l’image de “la vache star” s’est naturellement imposée pour en devenir le symbole aujourd’hui immédiatement identifiable.


Comment est assuré le bien-être animal pendant le salon ?

• En amont du salon

Les animaux qui participent aux Concours Général Agricole sont des animaux “d’élite”, sélectionnés après un long parcours jalonné de compétitions régionales et souvent, inter régionales qui les ont distingués comme les meilleurs et les plus représentatifs du potentiel offert par leur race. Fleurons d’une filière de sélection et vitrine du savoir-faire d’un éleveur, portant de forts enjeux économiques et commerciaux pour les élevages, il va sans dire que les meilleurs soins leurs sont en permanence prodigués.

C’est en particulier le cas de la dernière étape qui consacrera peut être leur notoriété sur le podium convoité du Concours Général Agricole à Paris, pendant le Salon International de l’Agriculture. Autant dire que le transport jusqu’à Paris fait l’objet de soins méticuleux pour limiter toute fatigue et tout stress pendant le voyage.

• Pendant le salon

Les animaux sont logés et nourris par le Concours Général Agricole. En partenariat avec Races de France, les animaux bénéficient d’une alimentation à la qualité surveillée (exemple : foin bio). Pour les races bovines laitières, une salle de traite de dernière génération est installée sur le site en partenariat avec l’entreprise DELAVAL.

Elle est gérée par un Commissaire et des assistants du Concours Général Agricole qui surveillent l’état des animaux.

Une équipe permanente d’une vingtaine de vétérinaires (une centaine en tenant compte des rotations 24/24) dont une permanence des services officiels (DDPP75), contrôle les admissions d’animaux en début de Salon puis surveille leur état sanitaire et de bien être pendant leur séjour à Paris. Une salle de soins, gérée par un vétérinaire du Concours, est aménagée au sein du Pavillon 1.

Le dispositif est complété, pour les urgences, par deux parcs de quarantaine sur le site et pour les chevaux, par un process d’urgence vétérinaire équine 24/24 en partenariat avec l’École Nationale Vétérinaire de Maison Alfort.

Les conditions d’hébergement et de bien-être des animaux sur le Salon sont strictement encadrées par le règlement du Concours Général Agricole, approuvé chaque année par arrêté du ministère de l’Agriculture. Sont en particulier précisés : les densités d’animaux par case, le respect des critères de vigilance du bien-être animal telles qu’elles sont fixées par l’Office Internationales des Epizooties / OIE, les modalités de déplacement des animaux sur le

Salon, les modalités de traite, l’organisation de la surveillance du bien-être animal avant les concours (exemple : groupes de vigilance BEA avant les concours laitiers), du suivi quotidien pendant cette période dans le cadre du Comité de bien-être animal présidé par le Président de Races de France et composé du Commissaire général du Concours Général Agricole, d’un vétérinaire référent de l’équipe vétérinaire, du Président du Ceneca et de la Directrice du Salon. Ce dispositif est complété cette année, par un audit externe sur la période, réalisé par une personnalité vétérinaire indépendante.

L’amélioration continue des conditions d’hébergement et de confort des animaux se traduit par un programme annuel d’investissement en matériel et équipements, conduit par le Concours Général Agricole : plan de déploiement d’abreuvoirs automatiques et de mangeoires adaptés, tapis en caoutchouc pour alléger la portance des animaux des races bovines allaitantes ; réaménagement des stalles en bordure d’allée ; aménagement de “coin de tranquillité” pour les espèces ânes….

• Lors du concours

La vigilance du bien-être animal est aussi assurée par les Commissaires du Concours Général Agricole, et pour les concours des races bovines laitières du fait de leur spécificité, par des groupes de vigilance BEA (un par race) faisant appel à plusieurs compétences.

Ces groupes sont composés d’un vétérinaire, d’un commissaire du Concours Général Agricole et d’un représentant de la race. Ils vérifient chaque animal avant son entrée en concours, à partir d’une grille objective de signes cliniques du bien-être animal. Ils peuvent décider la traite totale ou partielle de l’animal en cas de mamelle surchargée par exemple, voire l’exclusion du Concours.

L’ensemble de ces mesures et de ces dispositifs confère au Concours Général Agricole et au Salon un rôle pionnier dans la prise en compte du bien-être animal sur ce type d’événement.

Comment sont sélectionnés les animaux du Concours Général Agricole ?

Les animaux sélectionnés par les Organismes de Sélection sont issus des programmes de sélection les plus rigoureux. Ils mettent en valeur l’exceptionnelle biodiversité de la génétique française. Tous les reproducteurs en concours au Concours Général Agricole sont issus des schémas collectifs agréés par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, et mis en oeuvre sous son contrôle, ce qui garantit leurs valeurs génétiques élevées. Le haut niveau génétique et les performances commerciales étant garantis, les reproducteurs admis au Concours restent jugés sur leur morphologie et la conformation de celle-ci au standard de la race où une importance particulière est accordée aux caractères fonctionnels de la morphologie.

Huit espèces animales sont représentées au Concours Général Agricole : Asins, Bovins, Caprins, Equins, Ovins, Porcins, chiens et chats. On retrouve sur ce Concours national qui passionne également le grand public : 384 races, 2 845 animaux, pas moins de 1 400 éleveurs.

Est-ce que la traite a lieu pendant les neufs jours du Salon et dans quelles conditions ?

La vie des animaux ne s’arrête pas pendant le Salon... Les animaux passent à la traite tous les jours et il n’est pas question de rompre le rythme biologique ! Environ 40 000 litres de lait sont ainsi produits pendant les neuf jours de l’événement. Au sein du Pavillon 1 réservé aux filières de l’élevage, deux équipes de deux techniciens se relaient et assurent le bon fonctionnement de la traite matin et soir. Ils sont accompagnés par trois commissaires de traite du commissariat général et par des stagiaires des lycées agricoles et de l’école vétérinaire.

Une traite peut avoir lieu la nuit parfois jusqu’à 3 heures du matin les veilles de concours.

Environ 500 vaches laitières rentrées dans la base de données du logiciel de gestion de troupeau sont traités sur le Salon, représentant 14 races. Le lait récolté sur le Salon est acheminé vers la Laiterie St Denis de l’Hôtel, partenaire du Salon International de l’Agriculture.


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