L'information élevage par l'Alliance Pastorale

La période d'agnelage arrive...

Situation sanitaire Novembre/Décembre 2018

La situation sanitaire sur le parasitisme reste toujours la même avec une prédominance de petite douve et de strongles chez les adultes et de la grande douve et paramphistome à ne pas négliger. On retrouve du ténia chez les agnelles de renouvellement et les agneaux à l’herbe avec des strongles de bergerie sur des agneaux de bergerie. Sans oublier l’œstre signalé par des éleveurs (des brebis qui mouchent). Un seul traitement d’œstre est insuffisant car la sécheresse d’automne a favorisé d’autres ré-infestations de myiase nasale.


(cf Bulletin de l'Alliance N°894 - Décembre 2018)

Sur le plan infectieux ce sont davantage les problèmes respiratoires qui sont toujours constatés sur les autopsies. Ces infections pulmonaires sont dues à un écart de températures entre les jours et les nuits et elles sont favorisées par une mauvaise ambiance du bâtiment.


Les premiers agnelages d’hiver commencent.

C’est une étape critique. Il faut être attentif sur l’hygiène de la litière, sur la désinfection du cordon ombilical et de boucles. Il faut s’assurer de la prise de colostrum de bonne qualité par le nouveau-né afin d’éviter des problèmes sanitaires sur les jeunes agneaux (exemple : (septicémies colibacillaires, arthrites, pneumonies, cryptosporidioses et coccidioses…etc.).

Des toxémies de gestations peuvent apparaître sur des brebis en fin de gestation à cette période hivernale où les chutes de températures sont brusques. C’est une maladie métabolique. Elle fait suite à un rationnement alimentaire insuffisant (brebis maigre) ou à un excès pendant toute la période de gestation (brebis grasse). Elle est très fréquente sur des brebis âgées qui ont eu plusieurs fœtus. La petite douve peut être un facteur favorisant de la maladie.

La toxémie de gestation est due à une augmentation des besoins énergétiques de la brebis, en présence de plusieurs fœtus et à une mobilisation accrue des réserves énergétiques.

Les signes cliniques de la maladie débutent par une brebis qui refuse de se nourrir, s’isole et elle dégage une odeur d’acétone. Sa démarche est difficile et chancelante. Les symptômes se terminent par une brebis couchée en position décubitus self auscultation.

Le traitement d’urgence (cas grave) : une perfusion de sérum glucosé hypertonique et de calcium par intra-veineuse doit être administré par le vétérinaire en ajoutant un hépato-protecteur. Si la brebis ne se relève pas, un avortement doit être provoqué pour sauver la mère.


Au début des symptômes, un traitement peut être fait par éleveur en administrant du propylène glycol ou NUTRI AP ENERGIE 0108111, du calcium buvable (CALGEL 0108257 ) et un hépato-protecteur (NUTRI AP HEPATO 0108108  buvable ou granulés).


Pour prévenir la toxémie de gestation, il faut :

- Respecter un régime alimentaire équilibré avec une complémentation minérale et vitaminée.

- Traiter la brebis avec un anti-parasitaire en cas d’infestation massive de petite-douve.

- Administrer un drainage du foie avec un hépato-protecteur.


En cas de doute, une cure de 5 jours de NUTRI AP ENERGIE en granulés ou liquide et une cure d’hépato-protecteur sont d’une grande utilité pour éviter la toxémie de gestation.

0108111


Said Tahenni
Dr Vétérinaire


 -