L'information élevage par l'Alliance Pastorale

La situation sanitaire début d’automne

Situation sanitaire Septembre / Octobre 2022
La situation sanitaire de début d’automne est toujours la même sur le parasitisme interne, avec une dominance pour les strongles gastro-intestinaux, en particulier des strongles de la caillette (Haemonchus et Teladorsagia), avec un climat chaud et orageux favorable à l’éclosion des œufs des strongles et à leur développement


Cf Bulletin de l'Alliance N°936 - Octobre 2022

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La petite douve fait son apparition sur des zones où elle est bien répandue. Son traitement à base Albendazole est déconseillé dans les élevages qui sont actuellement à leur premier tiers de gestation. Il existe des alternatives à base de plantes (mélange d’huiles essentielles et extraits de végétaux tel OX PHYT ANAT) qui peuvent être utilisées à la dose de 30 à 40 g/jour/animal pendant 5 à 10 jours. Ces extraits végétaux ont des propriétés vis à vis des strongles, des petite et grande douves, du paramphistome, par effet paralysant sur les parasites et favorise leur expulsion et maintient l’immunité des animaux. 

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Sur les jeunes animaux à l’herbe (agneaux tardifs et agnelles de renouvellement) en plus d’infestation par des strongles et des coccidies, on retrouve toujours du ténia sur les analyses coproscopiques.


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Les brebis qui mouchent avec des jetages nasaux, nous font toujours penser aux œstres à cette période de l’année.  Dans les cas où les jetages sont  épais et purulents, pour éviter des sur-infections pulmonaires, en plus de traitement contre les œstres à base d’ivermectine, closantel oral ou injectable ou de la Moxidectine injectable, on préconise d’ajouter une antibiothérapie.


Si en plus des écoulements nasaux s’ajoutent de la toux et de la fièvre, le diagnostic s’oriente vers des pneumonies. 



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Le réchauffement climatique de cette année a eu un effet négatif sur l’élevage et provoqué une sécheresse sévère et un manque d’herbe qui ont rendu les défenses immunitaires des animaux très fragiles pour lutter contre toute invasion extérieure (parasitaire ou bactérienne). Ce changement climatique va pousser les éleveurs à l’avenir à changer leurs habitudes, leur mode d’élevage et à gérer intelligemment le parasitisme de leurs cheptels, en particulier les strongles gastro-intestinaux, pour ainsi de ne pas tomber dans le piège de la résistance anthelminthique.

 

Quelques conseils préconisés pour éviter cette résistance anti-parasitaires
- Faire des analyses coproscopiques avant chaque traitement ou cas de doute ou de symptômes.
- Changer la famille d’anthelminthique à chaque traitement.
- Laisser toujours environ 10 à 20 % d’animaux sans traitement.
- Avoir recours à des alternatives. Par exemple des traitements à base d’extraits de plantes, des huiles essentielles ou autres.
- Pratiquer le pâturage tournant ou parcellaire et utiliser si possible des pâturages mixtes.

     

  

Said Tahenni

Dr Vétérinaire


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