L'information élevage par l'Alliance Pastorale

Les affections pulmonaires sont à surveiller

Situation sanitaire Janvier / Février 2023

Comme le montrent les résultats des autopsies, les affections pulmonaires sont à surveiller. 

Nous notons toujours la présence de petite douve dans les échantillons. Pour les brebis qui vont agneler et qui n’auraient pas encore reçu de traitement, il est prudent de le prévoir quand le risque est connu sur l’exploitation. 

(Cf Bulletin de l'Alliance N°940 - Février 2023)

Affections pulmonaires

Comme le montrent les résultats des autopsies, les affections pulmonaires sont à surveiller. En cas de mortalité à la suite de signes respiratoires, il est utile de faire pratiquer une autopsie par son vétérinaire ou au laboratoire départemental vétérinaire afin d’identifier la bactérie en cause dans l’infection et de faire réaliser un antibiogramme. Cela permet de vérifier si l’antibiotique choisi pour le traitement est efficace et de choisir le vaccin le plus approprié. Si les pasteurelles sont le plus souvent identifiées, on trouve aussi des mycoplasmes qui ne répondent pas aux mêmes antibiotiques et pour lesquels, nous ne disposons pas de vaccin.

Pour mémoire, pour maîtriser les pasteurelloses, il est recommandé de vacciner les brebis en fin de gestation et/ ou les agneaux. Vacciner les brebis permet de faire fortement diminuer la circulation des pasteurelles et protège les agneaux pendant le premier mois de vie. Vacciner les agneaux permet d’éviter des cas cliniques et de diminuer le nombre de saisies pour pleurésie.



Situation parasitaire

Nous notons toujours la présence de petite douve dans les échantillons. Pour les brebis qui vont agneler et qui n’auraient pas encore reçu de traitement, il est prudent de le prévoir quand le risque est connu sur l’exploitation. 

Les strongles digestifs présents en cette saison peuvent être des strongles intestinaux mais aussi des strongles de la caillette (Téladorsagia) qui pouvaient être enkystés dans la muqueuse de la caillette et commencent à sortir de leur pause de développement à la faveur du rallongement des jours. Il n’est pas possible de les différencier avec les examens coproscopiques. Si l’infestation en Téladorsagia est importante, on peut voir une perte d’état, une faiblesse, une anémie en fin de gestation ou une absence de lait à l’agnelage. 

Il est à noter que, dans certains élevages, les Téladorsagia sont résistants à l’albendazole, classiquement utilisé pour le traitement contre la petite douve. Donc si vos brebis présentent une dégradation rapide de leur état général malgré un traitement contre la petite douve dans les semaines précédentes, vérifiez l’excrétion en strongles digestifs par des examens coproscopiques et envisagez un traitement avec de l’ivermectine ou du monépantel.


Christelle Dubois-Frapsauce 

Dr Vétérinaire



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