Les agriculteurs aiment le Tour - Etape 7 - Le Poulet de Janzé, Les Rillettes du Mans, le Camembert de Normandie et le Blé tendre
7e étape : 13 juillet 2018
Fougères —> Chartres - Eure et Loir (28)
« La main vue du ciel »
Un visuel réalisé par les agriculteurs du département de l’Ille et Vilaine sera à voir au km 4,82
Un visuel réalisé par les agriculteurs du département de la Sarthe sera à voir au km 101,5
Un visuel réalisé par les agriculteurs du département de l’Orne sera à voir au km 151
Un visuel réalisé par les agriculteurs du département de l’Eure et Loir sera à voir au km 182
Si cette « main vue du ciel » vous plait, vous pouvez voter pour elle en participant à notre jeu-concours sur la page Facebook de la FNSEA.
Le Poulet de Janzé
L’histoire :
En 1900, le marché de la volaille de Janzé représente le lieu incontournable des fins connaisseurs. Les archives révèlent même que les poulardes de Janzé étaient finement appréciées pour leurs qualités gustatives dès 1800. On retrouvera beaucoup plus tard ces volailles sur les paquebots comme le célèbre « Normandie ». En 1978, le conseil municipal de Janzé réclame, par vote, la production de volailles de Janzé afin d’offrir un complément de revenu aux productions classiques, comme la production laitière. C’est le grand retour de la Noire de Janzé !
Caractéristiques :
Le Poulet de Janzé d’aujourd’hui est un poulet blanc ou jaune à plumage roux. Forte de son succès, l’Association du Poulet de Janzé s’est rapidement diversifiée pour proposer toute une gamme de volailles fermières de Janzé : poulet, chapon, pintade. Depuis 2009, toutes ces volailles sont élevées sans OGM. Le poulet de Janzé a obtenu un label rouge, puis, progressivement, entre 1988 et 2000, toutes les volailles ont elles aussi obtenu leur label.
Les Volailles de Janzé possèdent également une IGP (Indication Géographique Protégée) depuis 1996, grâce au maintien volontaire de la production au niveau local. Pour estampiller une volaille « Janzé », elle doit être élevée en Ille et Vilaine ou dans l’un de ses cantons limitrophes. Le Poulet est un poulet fermier, élevé en plein air pendant 81 jours minimum. Depuis avril 2018, les éleveurs se sont également lancés dans la production de poulets de Janzé biologiques.
Nombre de producteurs :
160 producteurs qui sont installés majoritairement dans le Sud-est du département d’Ille et Vilaine. Ils représentent 40 % des éleveurs de volailles du département et produisent chaque semaine 80 000 volailles, soit 60 % des poulets label rouge produits en Bretagne.
Les Rillettes du Mans
L’histoire :
Il est rapporté que depuis le Moyen-Age, l’axe reliant Le Mans à Chartres était emprunté par de grands troupeaux de porcs en route pour la région parisienne et l’important marché de Saint-Germain-en-Laye.
Au XIXe siècle, la Sarthe était déjà un pays d’élevage porcin. Dans cette région, toutes les fermes avaient leur cochon pour le transformer en jambon, boudins, pâtés, andouilles...On utilisait alors les chutes de viande lors de la découpe du cochon pour confectionner les "rillettes". Sous plusieurs appellations : rilles, risles, rihelles ou rillettes, cette préparation domestique charcutière devint, au XVIIIème siècle, l’apanage des campagnes de la Sarthe.
Caractéristiques :
Si les rillettes sont devenues la spécialité du Mans, c'est dans la région de Tours qu'elles ont vu le jour.
Ainsi, à la fin du XIXe siècle, cette production locale connaît un succès fulgurant par son aspect pratique et tartinable. Un jour, un charcutier sarthois profite de l'ouverture de la ligne Paris-Rennes pour vendre ses rillettes en gare de Connerré. Pratiques à transporter et à consommer durant un voyage, elles connaissent un succès immédiat. Elles sont rapidement conditionnées dans les pots que l’on connait encore de nos jours et font de la Sarthe le creuset d'une spécialité née dans le département voisin.
La filière « rillette » produit 10 000 tonnes de rillettes par an pour 1 200 emplois.
Conseils de dégustation :
Il est conseillé de sortir les rillettes du réfrigérateur 20 minutes avant la consommation afin que toutes les saveurs s’expriment.
Pour la première fois cette année a été organisé « le printemps des rillettes en Sarthe ». Il a proposé de nombreuses animations (dégustation, concours de recettes avec des rillettes, …)
Le Camembert de Normandie
L’histoire :
Le camembert de Normandie tire son nom du village de Camembert, situé à une trentaine de kilomètres au sud de Lisieux, dans le département de l'Orne. Pour certains, le Camembert aurait vu le jour en 1791 dans le sud du pays d’Auge. En cette période de Révolution, un prêtre réfractaire, originaire de la Brie, aurait été caché dans une ferme et y aurait enseigné la technique de fabrication du Brie. C’est à partir de la première moitié du XIXe siècle, que les descendants de ces fermiers vont contribuer au développement d’un nouveau fromage. Avec l'amélioration des outils et moyens de communication, la fabrication s'étend alors à l’ensemble du pays d’Auge.
Caractéristiques :
Le Camembert appartient à la famille des fromages à pâte molle et à croûte fleurie. Le Camembert est de forme cylindrique de 3 cm d'épaisseur et d'un diamètre variant entre 10,5 et 11,5 cm. Il doit peser au moins 250 g et présenter au moins 45 % de matières grasses. Sa croûte fleurie et fine de couleur blanche peut être parsemée de pigmentations rouges, selon le temps d'affinage. Sa pâte est lisse et souple, de couleur ivoire à jaune. Il est obligatoirement commercialisé dans une boîte en bois. Cette boite est réalisée en peuplier, ornée d’une non moins fameuse étiquette.
Conditions de fabrication :
Le Camembert de Normandie bénéficie d'une AOC depuis 1983. Il a depuis obtenu une AOP (appellation d’origine protégée). Pour bénéficier de ce signe de qualité, les critères sont stricts : la production du lait, la fabrication, l’affinage et le conditionnement des fromages doivent être réalisés dans la zone géographique concernée (le Calvados, la Manche, l’Orne et l’Eure). Pour élaborer un camembert de Normandie, il faut environ 2.2 l de lait. Il doit être fait avec du lait cru issu d’un cheptel composé en partie de vaches de race pure normande qui doivent pâturer au moins 6 mois dans l’année. La flore des pâturages, riche et variée, apporte une qualité particulière au lait.
Étonnamment, la production du Camembert de Normandie ne représente que 4,2 % de la production totale des camemberts fabriqués dans l’hexagone.
Le Blé tendre
L’histoire :
Le blé apparait à l’état sauvage il y a plus de 15 000 ans, au Moyen Orient. Il commencera à être cultivé en 6 000 avant J.C. Il était alors consommé cru, puis grillé, en bouillie et finalement en galette de pain.
Le blé est désormais cultivé dans de nombreuses régions du monde.
En France, le blé tendre, aussi appelé froment, est la céréale la plus cultivée. On le trouve principalement en région Centre-Val de Loire, mais aussi en Bourgogne et dans le Nord-Pas-de-Calais.
Caractéristiques :
L’Eure-et-Loir est situé dans la région de Beauce, aussi appelée « grenier de l’Europe ». Le blé tendre constitue 40% de la production céréalière du département. Ainsi l’Eure-et-Loir est le premier département céréalier de France.
Le blé tendre est employé pour l’alimentation du bétail. Aussi pourvu en acides aminés que le maïs, il est nourrissant pour de nombreuses espèces.
Production :
Il faut 8 à 9 mois pour qu’un grain de blé devienne un épi de blé prêt à être récolté.
Les semis de blé tendre sont effectués entre octobre et novembre. Le germe contenu dans le grain se développe au contact de l’humidité du sol, c’est l’étape de la germination. Après le développement des épis, et lorsqu’ils sont arrivés à maturité, ils sont moissonnés aux mois de juillet-août.
