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Les agriculteurs aiment le Tour - Etape 8 - Le Neufchâtel et le lin

8e étape : 14 juillet 2018

Dreux —> Amiens métropole  - Somme (80)


« La main vue du ciel »
Un visuel réalisé par les agriculteurs du département de l’Eure sera à voir au km 28,10

Un visuel réalisé par les agriculteurs du département de l’Oise sera à voir au km 124

Si cette « main vue du ciel » vous plait, vous pouvez voter pour elle en participant à notre jeu-concours sur la page Facebook de la FNSEA.

Le Neufchâtel

L’histoire :
Ce fromage, généralement associé à une fabrication normande, est aussi produit dans le département de l’Oise. Son origine remonte au Xème siècle. Il est dit que pendant la guerre de Cent Ans, alors que la population locale avait fraternisé avec les soldats Anglais, les femmes et jeunes filles offraient ce fromage pour témoigner de leur amour aux soldats. Il était très réputé outre-Manche.
La particularité des caves de la région permet à une moisissure particulière, la Penicillium, de se développer sur les fromages. C’est cette moisissure qui entraine la formation d’une couverture blanche duveteuse au goût particulier. Sa pâte lisse, non coulante et non collante est obtenue grâce au lait crémeux qui fait la renommée des vaches normandes. Il est généralement façonné en forme de coeur mais peut revêtir cinq autres formes différentes.

Conditions de production :
Depuis 1969, ce fromage bénéficie d’une AOC (appellation d’origine contrôlée). Elle en garantit sa fabrication artisanale. Le cahier des charges de cette appellation spécifie que le lait doit provenir de vaches laitières normandes. Leur alimentation est elle aussi définie par la charte de l’AOC. La période d’affinage du Neufchâtel est courte, d’un minimum de 10 jours. Elle peut cependant durer plusieurs mois.
La production de ce fromage est assurée par 29 producteurs qui produisent entre 1 500 et 2 000 tonnes de fromage par an.

Petits conseils de dégustation :
Le Neufchâtel peut aussi bien être dégusté à la fin d’un repas qu’en casse-croute. Il peut aussi être cuisiné. Un livre de recette propose d’ailleurs de nombreuses façons de le cuisiner. Il est conseillé d’accompagner la dégustation de ce fromage par un vin rouge fruité. Plus l’affinage sera long, plus le vin devra être corsé.

Evénement :
Il existe une Confrérie des Compagnons du Neufchâtel qui intronise chaque année ses nouveaux membres lors de la fête du fromage. Lors de cette fête, les visiteurs peuvent déguster un Coeur de Neufchâtel de 15 kg.


Le Lin

L’histoire :
Le lin est cultivé depuis plusieurs siècles dans le monde. Il s’agit d’une « plante à fibres » annuelle qui n’exige pas beaucoup d’engrais. Les agriculteurs appelés « liniculteurs » la sèment entre la mi-mars et le début du mois d’avril. Le lin a une croissance rapide : il faut compter une centaine de jours seulement. Entre mai et juin, les champs de lin sont recouverts de fleurs bleues. Ces fleurs sont éphémères et ont une durée de vie de seulement quelques heures.
Environ un mois après le début de la floraison, le lin est mûr et la récolte peut commencer. Afin de conserver toute la longueur des fibres, le lin n’est pas fauché mais arraché. Il est ensuite laissé sur le sol, c’est l’étape du « rouissage ». Elle permet grâce à l’action commune de la rosée, de la pluie, du vent, et du soleil de séparer les fibres de l’écorce et du bois. Cette phase dure alors 3 à 7 semaines. Le lin est ensuite récolté et transformé en « filasse » par des coopératives ou des « teilleurs » privés.

Production :
La France se situe au premier rang mondial pour la qualité de ses fibres. Chaque année, environ 80 % du lin européen provient de l’Hexagone et la moitié de Haute-Normandie. Avec 70% des débouchés, les fibres longues du lin servent avant tout pour l’habillement, mais aussi pour le linge de maison.
Le lin pour le textile, mais pas que… :
Il existe une autre sorte de lin : le lin oléagineux qui permet notamment de réaliser des savons, des détergents. Il est aussi utilisé pour l’alimentation animale.
Lin textile et lin oléagineux sont issus de variétés différentes. La culture du lin textile est réalisée dans des régions où l’été est doux et humide pour l’étape du « rouissage », alors que le lin oléagineux peut être cultivé partout.

Nombre de producteurs :
Le département de l’Eure compte près d’un millier de « liniculteurs » qui exploitent environ 12 300 hectares. Le département de l’Eure est le 2ème département producteur de lin textile de France.
Les agriculteurs sont en train d’y développer une production de lin biologique. (76 ha en 2016 dans le département de l’Eure)

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