L'information élevage par l'Alliance Pastorale

Loup : les éleveurs et les élus en appellent à Emmanuel Macron

FNSEA, JA, FNO, APCA, ANEM et USAPR ont rencontré ce jour la Conseillère du Président de la République en charge des questions agriculture, pêche, forêt et développement au sujet du dossier loup. Ils ont relayé la souffrance et la détresse des éleveurs victimes des prédations. De même les élus sont inquiets de voir l'économie et la sécurité de leurs territoires de plus en plus compromises du fait des conflits d'usage et du retour à la friche de certaines zones.

Tous ont rappelé l'objectif de parvenir à zéro attaque. L'éleveur doit  pouvoir défendre son troupeau à tout moment, en tous lieux,  indépendamment de tout plafond. En effet, les dernières propositions du  plan loup 2018/2023 ne permettent pas d'atteindre cet objectif au regard  des conditions extrêmement restrictives de mise en œuvre des tirs de  défense simple au-delà du plafond. 

Ils ont réaffirmé leur refus de toute conditionnalité des indemnisations  des troupeaux prédatés à leur protection et le rejet de toute gestion  différenciée selon le type d'élevage et le territoire. 

Enfin, ils ont réitéré leur demande de sortie du loup de la Convention de Berne et de la directive Habitats.

A la veille des vœux d'Emmanuel MACRON au monde rural, FNSEA, JA, FNO,  APCA, ANEM et USAPR attendent maintenant un geste fort de sa part en  faveur des éleveurs et des élus. Leur travail doit être pris en  considération, reconnu et respecté afin que les territoires ruraux  gardent leur vocation économique. Ces territoires ne doivent pas devenir  des réserves sans âme d'animaux sauvages où la biodiversité se sera  considérablement appauvrie.

Monsieur le Président de la République, vous vous dites soucieux de  répondre aux aspirations du monde rural. Nous y sommes sensibles. Sur le  dossier loup, écoutez la voix de la raison et du bon sens exprimée par  les gens de terrain : élus locaux et acteurs économiques. Vous aurez la  condition indispensable pour réaliser une bonne politique d'aménagement  du territoire.

Communiqué du 24 janvier 2018
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