L'information élevage par l'Alliance Pastorale

Nappes d'eau souterraine au 1er juin 2024

Du fait d’une recharge très excédentaire et perdurant jusqu’en mai, l’état des nappes phréatiques est très satisfaisant sur une grande partie du pays. 70% des niveaux sont au-dessus des normales.

Situation hydrogéologique au 1er juin 2024

Alors que la période de vidange semblait s’initier en avril, de nombreuses nappes ont bénéficié d’épisodes tardifs de recharge en mai. Les tendances sont restées hétérogènes, selon la réactivité de la nappe et les apports pluviométriques locaux.

Du fait d’une recharge 2023-2024 très excédentaire et perdurant jusqu’en mai, l’état des nappes est très satisfaisant sur une grande partie du territoire. Les niveaux sont généralement au-dessus des normales mensuelles. Seules des nappes très inertielles (Beauce, Sundgau, Bresse et Dombes) ou des secteurs présentant une recharge déficitaire (Roussillon, Aude et Corse) enregistrent des niveaux défavorables.

La fin de la période de recharge devrait se généraliser en juin, sauf si de nouveaux cumuls pluviométriques importants sont enregistrés. La situation actuelle très favorable laisse présager des niveaux au-dessus des normales sur les prochaines semaines. La situation devra être particulièrement surveillée sur les nappes qui affichent actuellement des niveaux modérément bas à très bas ainsi que sur les secteurs fortement sollicités par des prélèvements.



Tendances d’évolution

La recharge 2023-2024 des nappes a été très excédentaire sur une grande partie du territoire, à l’exception du littoral ouest du Languedoc et du Roussillon ainsi que de la Corse. Durant le printemps, la végétation sort de sa dormance et absorbe une grande partie des eaux s’infiltrant dans le sol. Les pluies deviennent alors peu efficaces pour la recharge des nappes. Cependant, les cumuls pluviométriques ont été suffisants durant le printemps 2024 pour conserver des sols humides et satisfaire les besoins en eau de la végétation. Des pluies ont alors pu s’infiltrer en profondeur et soutenir voire recharger les nappes en avril puis en mai 2024.

En mai 2024, les tendances restent hétérogènes, les pluies continuant d’alimenter de nombreuses nappes. Les niveaux sont en hausse pour 38% des points d’observation et sont en baisse pour 39% (respectivement 44% et 39% en avril).

Les nappes inertielles présentent un temps de réponse long aux pluies efficaces. Les tendances observées en mai correspondent aux pluies infiltrées durant la fin de l’hiver et le printemps. Concernant les nappes de l’Artois, la vidange saisonnière a démarré courant avril et les niveaux sont en baisse en mai. Au droit du Bassin parisien, les tendances sont hétérogènes, généralement stables sur l’ouest et en hausse sur l’est et le sud. La recharge hivernale continue de s’estomper et la vidange semble se mettre progressivement en place. Enfin, sur le Sundgau (sud Alsace) et le couloir Rhône-Saône, la recharge est toujours active mais elle ralentit cependant sur les secteurs les moins inertiels.

Les tendances observées en mai sur les nappes réactives dépendent des pluies efficaces locales. Ainsi, la période de vidange s’est initiée en avril et s’est confirmée en mai sur de nombreux secteurs : bordure du Bassin parisien, Massif armoricain, ouest du Bassin aquitain, Provence, Côte d’Azur et Corse. La vitesse de vidange est cependant souvent restée réduite du fait de petits apports pluviométrique. Les nappes présentant des niveaux stables ou en hausse ont bénéficié de pluies efficaces importantes en mai. Cette zone concerne une bande allant de l’Alsace et la Lorraine au littoral languedocien et à la vallée amont de la Garonne, en passant par le Jura et le Massif Central. Ces apports ont soutenu les niveaux ou ont engendré une recharge souvent momentanée et minime des nappes. A noter que les nappes du Roussillon ont enregistré de très faibles hausses de niveaux fin avril et début mai. Seules les nappes des deux-tiers ouest du Massif Central ainsi que de l’est du Languedoc ont observé des recharges conséquentes, et notamment les nappes du socle du Limousin, les nappes de la plaine de la Limagne, les nappes des volcans du Massif Central et les nappes des calcaires jurassiques karstifiés des Causses du Quercy et de leurs bordures.



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