Prendre la température des animaux : un geste indispensable pour poser un diagnostic !
Situation sanitaire Décembre 2021/Janvier 2022
Bilan
Les autopsies comme les examens coproscopiques nous montrent une assez forte présence du parasitisme avec des résultats élevés en strongles gastro-intestinaux et présence d’autres parasites.
- La petite douve est bien présente malgré un été plus pluvieux que les années précédentes. Il est donc recommandé de vérifier si l’infestation risque d’être pénalisante pour les brebis en réalisant des examens coproscopiques au plus tard un mois avant l’agnelage. l La grande douve réapparait de manière importante dans les élevages à risque connu. Il faut alors prévoir un traitement spécifique (triclabendazole) au plus tard un mois avant l’agnelage.
- Enfin, le paramphistome ayant un cycle biologique très proche de celui de la grande douve, il est là encore prudent de vérifier l’infestation au plus tard un mois avant l’agnelage. Pourquoi à cette date ? Parce les douves perturbent le fonctionnement du foie, organe important pour la mise en place de la lactation et parce que le paramphistome perturbe la digestion et donc empêche une bonne valorisation de la ration.
(cf Bulletin de l'Alliance N°928 - Janvier 2022)
La température d’un animal est le reflet soit d’un inconfort (en cas de fortes chaleurs par exemple ou de froid en hiver) ou bien du développement d’une maladie (problème métabolique, infection…).
Pour les très jeunes agneaux, attention à l’HYPOTHERMIE (moins de 37°C) : la mère ne va plus s’occuper de son agneau, celui-ci aura du mal à tenir debout et tombera dans le coma à 25°C. Une hypothermie peut survenir si l’agneau ou le chevreau ne s’est pas suffisamment alimenté ou bien s’il développe une septicémie. Chez les veaux, certaines diarrhées sont à risque.
Une hypothermie chez l’adulte peut signer un problème métabolique, en particulier sur une femelle en fin de gestation ou en début de lactation : toxémie de gestation, hypocalcémie. Elle sera présente également à un stade avancé de nombreuses maladies (anémie, ascite, maigreur, intoxication).
En hiver, une HYPERTHERMIE signe en général le développement d’une maladie infectieuse, ou d’une maladie parasitaire du sang : grippe, pasteurelloses, piroplasmose, erhlichiose. En été, penser au coup de chaleur et au manque d’abreuvement.
Christelle Dubois-Frapsauce
Dr Vétérinaire
