Résultat global des analyses coproscopiques et des autopsies réalisées pendant le dernier trimestre de l’année 2024
Situation sanitaire Décembre 2024 / Janvier 2025
Les analyses coproscopiques montrent une persistance des strongles gastro-intestinaux. Ceci est dû aux températures clémentes, seules des températures négatives limiteront leur persistance dans les prairies. Les brebis s’infestent en broutant l’herbe et l’excrétion d’œufs augmente autour de l’agnelage. Attention donc aux signes suivants : anémie, perte de poids et d’état corporel, présence de diarrhées.
Cf Bulletin de l'Alliance Pastorale N°961 - Janvier 2025
Un traitement spécifique contre les strongles est fortement conseillé avant la période de mise-bas. Cela permet d’améliorer le statut immunitaire de la brebis et donc d’obtenir un colostrum beaucoup plus riche. Pour les brebis qui descendent de l’estive et qui ont été en contact avec d’autres troupeaux ou des cervidés, il est conseillé de profiter de ce traitement contre les strongles pour associer un traitement contre la gale, exemple avec de l'ivermectine (1 seule fois, s’il s’agit d’un traitement préventif ou 2 fois à 12 jours d’intervalle, s’il s’agit d’un traitement curatif).
On observe également une augmentation des infestations par la petite douve et les paramphistomes. L’infestation par la petite douve (Dicrocoeliose) se produit quand le ruminant ingère des fourmis porteuses de l’hôte, accrochées à l’herbe (particulièrement au lever du soleil). L’infestation est plus fréquente lors des étés secs. Les premiers symptômes apparaissent à l’automne suite à un dysfonctionnement du foie qui entraîne perte d’état corporel, anémie, œdème sous la mâchoire et cirrhoses. La distribution d’un hépato-protecteur et d’une alimentation équilibrée pendant la période à risque réduit les lésions produites par ce parasite. Le traitement curatif se fait avec l’albendazole (bien respecter le mode d’emploi, voir avec votre vétérinaire).
La Paramphistome, comme la Grande Douve (Fasciola Hepatica) appartient à la famille des trématodes qui se développent en présence d’humidité, avec une température supérieure à 10ºC. Les brebis se contaminent en sur-pâturant les endroits humides. Ces parasites, en phase adulte, s’accrochent à la panse et peuvent être très nombreux. Les symptômes sont peu spécifiques mais entraînent fréquemment une perte de poids et une diarrhée persistante. Il est nécessaire de réaliser un traitement spécifique avec oxyclozanil et de mettre en place des mesures agronomiques pour drainer les zones où l’eau qui stagne et prédisposent à la persistance des paramphistomes.
Sur les agneaux de bergerie, attention à la strongyloïdose ou strongles de bergerie. Ce parasite peut infester les agneaux tout de suite après la naissance par voie lactée et aussi à travers la peau. Le trajet suivi par ce parasite (peau, cœur, poumon, trachée, intestin grêle) crée chez les jeunes agneaux, des symptômes respiratoires ou digestifs. Leur présence favorise l’apparition de la coccidiose, d’où l’intérêt de traiter précocement avec des molécules comme le levamisole ou benzimidazole .
Sur les autopsies on a constaté la présence des plusieurs cas de pneumonies, souvent liées à une météo changeante avec des grandes amplitudes thermiques au long de la journée ou à une surpopulation d’animaux en bergerie. Pour prévenir l’apparition des pneumonies il est possible de stimuler l’immunité avec des antioxydants qui ont pour objectif de protéger les cellules de l’agression des germes pathogènes. Le granulé PULMATOP à base de vitamine C, vitamine E, sélénium, polyphénols, huiles essentielles et argiles, permet de réduire le stress et l’immunodépression liés aux facteurs météorologiques et d’allotement.
Si la symptomatologie persiste il faudrait contacter votre vétérinaire afin de déterminer la cause de la pneumonie et d’établir un traitement antibiotique si nécessaire et/ou une prophylaxie vaccinale si c’est possible.
Silvia Carrio Durich
Dr Vétérinaire
