Ruptures et évolutions tarifaires
Depuis plusieurs mois, les tarifs de la presque totalité des intrants, matières premières, additifs ou emballages, sont à la hausse. La distribution agricole, comme l’ensemble des marchés, n’échappe malheureusement pas à cette flambée. Si les prix s’emballent de façon générale et assez uniforme, les raisons sont multiples : transport, énergie, pandémie, préparation des Jeux Olympiques, baisse des émissions de CO2…
• Pandémie : après une période de réduction des échanges au plus fort de la crise COVID, la reprise est arrivée, alors que les capacités de production ne sont pas revenues à leur optimum, la situation sanitaire restant compliquée dans l’ensemble des pays. En Chine, en particulier, grand pays producteur et exportateur, la politique menée du zéro covid conduit à des arrêts de production, des fermetures de ports, des retards d’embarquements de containers, etc… Tout ceci provoque des difficultés dans bon nombre de filières industrielles,
• Explosion du trafic maritime et des coûts : la logistique est particulièrement compliquée par la reprise des échanges internationaux qui fait suite aux arrêts quasi-complets liés aux différents confinements dans de nombreux pays ; aux problématiques du transport maritime s’ajoutent celles des transports routiers en Europe,
• Envolée du prix du gaz et des coûts de l’énergie, qui n’est pas sans conséquence sur les coûts d’approvisionnement en matières premières et de production des produits manufacturés ; la décision, prise début janvier par les pays producteurs de pétrole de réduire leur production, ne présage pas d’une baisse de ces prix,
• Course contre la montre pour réduire les émissions de CO2 : le gouvernement chinois, qui semble avoir pris assez tardivement la décision de s’attaquer à ce problème, inspecte désormais les industries sur le respect de leur quota d’émissions et coupe ou réduit fortement les autorisations de production en cas de non-respect des quotas ; de plus, la Chine manque de charbon, ce qui la conduit également à réduire bon nombre de ses capacités de production,
• Jeux Olympiques : la Chine (encore elle) prépare les JO d’hiver 2022 à Pékin et est entrée, le 1er février, dans la période du Nouvel an chinois… ce qui implique une recrudescence de ses besoins en tous genres, accompagnée d’une envolée des prix et un manque de disponibilité des produits,
• Spéculations : comme dans toute crise de l’offre et la demande, les spéculations accompagnent et aggravent l’augmentation des prix ; la crise actuelle n’y fait bien sûr pas exception.
Tout ceci impacte fortement les achats et les approvisionnements en matières premières, tout autant que ceux en produits manufacturés et finis… avec pour conséquence une flambée des prix, quand les produits sont encore disponibles ! Dans nos gammes, nos approvisionneurs travaillent au mieux pour anticiper les hausses dans leurs achats et nos responsables de gamme œuvrent au maximum pour trouver les solutions permettant de tamponner ou de limiter les augmentations des prix de vente. En attendant le retour de jours meilleurs.
