Tarifs des aliments d’allaitement : une conjoncture difficile
Des stocks européens de poudre de lait maintenant épuisés, une production laitière dans les principaux pays exportateurs qui stagne ou régresse, des demandes d’importations de la Chine pour sa consommation humaine toujours plus importantes, et voilà depuis plusieurs semaines les cours de la poudre de lait écrémé (PLE) qui flambent, passant en 3 mois de moins de 2000 € à plus de 2400 € la tonne pour la PLE destinée à l’alimentation animale et même 2500 € la tonne pour celle destinée à l’alimentation humaine.
Pire, cette augmentation est du double (800 €) depuis janvier 2019. Comme dans le même temps le cours des huiles végétales entrant également dans la composition des ces aliments d’allaitement ont augmenté d’environ 30%, on comprend mieux pourquoi les tarifs des aliments traditionnels à base de PLE sont à un niveau si élevé, jamais atteint depuis près de 6 ans.
Pour les aliments d’allaitement à base de lactoserum, la baisse des cours de la poudre de lactoserum avait jusque là tamponné l’augmentation des huiles végétales, ce qui a permis une certaine stabilité des tarifs de vente de ces aliments cette année. Dans tous les cas d’élevage où la production (chevrettes, génisses, agneaux destinés à être sevrés) et/ou les conditions d’élevage le permettent (distribution précoce d’aliments démarrage, voire 1er âge, fourrage facilement ingestible…), l’utilisation de ces aliments est donc recommandée.
Il est impossible de dire, à l’heure où nous écrivons ces lignes, combien de temps encore durera cette situation. A court terme, aucune baisse des cours n’est à prévoir, les cinq matières premières principales entrant dans la composition des aliments d’allaitement (PLE, poudre de lactoserum, babeurre, huile de coprah et de palme) étant toujours à la hausse sur les dernières semaines de l’année 2019.
