Influenza aviaire : c’est parti pour la vaccination

Une campagne nationale de vaccination est en cours depuis le 1er octobre 2023 dans les élevages français de canards, afin de protéger ceux-ci contre la maladie Influenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP), qui sévit depuis quelques années dans les élevages aviaires. Un document diffusé par le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire présente les principales règles et mesures de cette campagne.

Influenza aviaire : c’est parti  pour la vaccination

obligatoire pour tous les élevages de canards (Barbarie, mulard, Pékin) de plus de 250 animaux dont les produits sont commercialisés, et ceci sur l’ensemble du territoire métropolitain, à l’exception de la Corse. Sont exemptés les canards de basse-cour ou les élevages de moins de 250 animaux. La vaccination est également interdite pour les élevages de canards reproducteurs dont la production (oiseaux d’un jour ou œufs à couver) est destinée au marché européen ou à l’export. Elle est par contre autorisée sur une base volontaire lorsque cette production est destinée au marché français.


Le vaccin utilisé est celui du laboratoire Boehringer, retenu par l’État pour le début de la campagne. Comme pour la plupart de vaccins, deux injections sont nécessaires en primo-vaccination. La première est faite sur les canetons à partir de 10 jours, la seconde réalisée 18 jours plus tard. Cette vaccination est supervisée par le vétérinaire sanitaire de l’élevage, avec une surveillance obligatoire post-vaccination, mise en place avec des visites du vétérinaire et la réalisation d’analyses. L’acte de vaccination lui-même peut éventuellement être délégué. La consommation des produits issus des canards vaccinés ne comporte aucun danger. 

Le non-respect de l’obligation vaccinale expose l’éleveur à des sanctions administratives et pénales.


A lui seul, le vaccin ne suffit pas à protéger à 100 % un élevage. Le respect des mesures de prévention reste donc impératif, dont les mesures habituelles de biosécurité, la surveillance sanitaire pour une détection précoce de la maladie et la maîtrise de la densité des élevages pour limiter la diffusion du virus.


Le coût de la campagne de vaccination, estimé à plus de 90 millions d’euros, sera pris en charge à 85 % par l’État, le reste étant à la charge des filières. En cas de déclaration d’un foyer IAHP en élevage, les mesures d’abattage s’appliqueront même si les canards ont été vaccinés.