- Par Laurent Saboureau
Les plantes en élevage, une tendance en plein essor
Face à l’évolution des pratiques sociétales et dans un contexte d’utilisations problématiques des antibiotiques, les plantes se révèlent être l’une des réponses pour les éleveurs. En effet, les plantes peuvent être comparées à des stimulateurs d’organes ou des fonctions biologiques. Elles permettent à l’organisme de mieux assurer ses trois grandes fonctions : le métabolisme, la vitalité et les défenses !
Quels intérêts d'utiliser les plantes en élevage ?
Les plantes agissent en dynamisant la capacité d’adaptation des animaux face aux différents facteurs de stress qu’ils subissent tout au long de l’année. Par conséquent, si les plantes sont utilisées convenablement et au bon moment, les animaux sont moins sensibles aux différentes pathologies. Qui dit moins de risques de pathologies en élevage dit économie sur les traitements, notamment ceux liés aux antibiotiques, ce qui reste encore aujourd’hui une priorité pour la santé animale.
Sous quelle forme peut on distribuer les plates en élevage ?
Les plantes peuvent être utilisées par voie orale sous divers aspects ; solide (poudre ou granulés), liquide ou encore sous forme d’huiles essentielles. Les huiles essentielles sont obtenues à partir de plantes aromatiques principalement produites par distillation (voir figure ci-dessus). L’action des huiles essentielles est beaucoup plus puissante que celle des plantes et nécessite une certaine connaissance pour être utilisée correctement et sans risque pour la santé des animaux.
Liste d'exclusion des plantes en alimentation animale
Les plantes font partie intégrante de l’alimentation des troupeaux. Néanmoins, toutes les plantes ne peuvent pas être utilisées en alimentation animale, certaines étant interdites par la réglementation. On retrouve quatre grandes familles :
- Substances aromatiques : Certaines plantes font partie des substances classées indésirables dans l’alimentation des animaux, comme par exemple le crotalaire, la faîne non décortiquée ou encore la graine d’ambroisie.
- Plantes toxiques : Il est bien évidemment interdit de mettre sur le marché des plantes dangereuses c’est-à-dire qui ont un effet néfaste sur la santé de l’animal comme sur la santé humaine pour le consommateur final. C’est le cas notamment du cannabis et du THC.
- Plantes à statut de médicament : Les plantes médicinales inscrites à la pharmacopée sont le monopole des ayants-droits du médicament. En vertu de ce monopole, les plantes médicinales inscrites à la pharmacopée ne peuvent pas être vendues et utilisées sur le marché de l’alimentation animale.
- Plantes dopantes : Certaines plantes sont reconnues comme dopantes. En alimentation animale, il est donc obligatoire de vérifier que les produits ne contiennent pas de substances dopantes pour des animaux de sport, comme c’est le cas des chevaux de course.
Sources : Dif’Actus du 24 septembre 2021 et Dif’Letter d’octobre 2021