Limiter les dégâts de limaces sur les semis de fin d’été ou d’automne

Les limaces peuvent être actives et faire des dégâts sur des semis de céréales, et surtout sur des semis de prairies. 

Plusieurs leviers peuvent être actionnés pour en limiter l’impact.

Limiter les dégâts de limaces sur les semis de fin d’été ou d’automne

Le travail du sol

L’objectif est perturber le plus possible l’habitat des mollusques. A ce titre, le labour est le plus efficace. 

Il n’est cependant pas toujours réalisé, il faut alors intervenir plusieurs fois en travail simplifié, en alternant dents et disques, pour essayer d’enfouir les animaux et leur oeufs. En effet, les limaces ne creusant pas dans le sol, une limace enfouie voit son pouvoir de nuisance fortement limité, même si elle n’est pas détruite.

Dans tous les cas, l’élimination des mottes et le tassement du lit de semences ont deux effets positifs : cela détruit les espaces entre les mottes, refuge privilégié des mollusques, et limite leur mobilité, donc les dégâts occasionnés. On peut rappeler qu’un semis de graines fourragères doit de toute manière être tassé. 

L’utilisation de molluscicides 

Quand et comment les utiliser ? 

Le seuil d’intervention doit être mesuré par des piégeages. Il est conseillé d’utiliser des pièges spécialement conçus à cet effet. A défaut, quatre bâches noires (50 cm x 50 cm), posées au sol le soir, en
période d’activité des limaces (humidité),  et relevées le matin, peuvent faire l’affaire, mais avec des résultats beaucoup plus aléatoires. Le comptage des limaces réfugiées sous les pièges donne une estimation du
nombre d’individus au mètre carré.  Inutile en période sèche (activité des limaces nulle), il ne doit pas faire l’objet d’une humidification particulière, le but étant de compter les limaces, pas de les attirer.

Quand intervenir ?

Le risque est considéré comme élevé au-dessus de 20 limaces par m². Il faut alors épandre l’anti-limaces avant le semis, ou en mélange avec la semence, ou encore entre le semis et la levée. S i les pièges n’ont pas mis en évidence une situation à risque, il faut surveiller la culture, et intervenir s’il y a apparition de dégâts, sachant que l’impact de ceux-ci sont très limités dès que la plante a dépassé le stade 3 feuilles.
Les doses à épandre sont spécifiées sur l’étiquette du produit.