Soins aux nouveau-nés

Quelques rappels simples pour que les naissances se passent bien...

HYGIENE DES BATIMENTS

• Désinfecter, désinsectiser, dératiser, avec des produits agréés
• Prévoir les locaux qui serviront à la mise-bas 
• Paillage abondant, préparation de litière propre et fraîche, asséchants litières (VETALHY NURSERY)
• Préparer les locaux d’allaitement artificiel, matériel associé adapté

 CONDITIONS D’AMBIANCE  

Respecter les normes conseillées pour chaque espèce animale concernant

• Eclairement 
• Surface
• Température
• Renouvellement d’air sans courant d’air (à vérifier au niveau des animaux)

Le démarrage

La réanimation 

Par ordre chronologique suivant la gravité :

1. Retirer le mucus (bouche, narines)
2. Stimuler : eau froide (oreille), brin de paille (narines)
3. Suspendre par les pattes arrières (ou tourniquet)
4. Stimulant respiratoire 
5. Si défaillance cardiaque : animal sur le côté droit, massage cage thoracique avec antérieur gauche, +/- analeptique cardio-respiratoire
6. Oxygénateur cérébral

Le séchage

Le léchage de la mère peut être complété par la friction du nouveau-né avec un bouchon de paille ou poudre VETALHY NURSERY

Le réchauffement

Le nouveau-né est dans l’utérus à la température corporelle de la mère. Lors de la naissance, il risque un refroidissement corporel trop important si la température de la zone de mise-bas n’est pas suffisamment élevée.

Il est possible d’employer pour les plus faibles, des lampes chauffantes, radiants, réveils agneaux, manteaux...

Ses réserves corporelles sont faibles et limitées pour lutter contre ce refroidissement, un apport énergétique préalable est parfois nécessaire .

Limiter les contaminations

Enjeu : risque d’infections diverses, abcès, arthrites, septicémies...

• Le séchage
• La désinfection des plaies

Toute plaie est une «porte d’entrée» pour les germes, une «porte ouverte» aux infections.

• Désinfection du cordon ombilical : 

Conseil : 

- solution iodée à pulvériser POVIDUM SOLUTION

Ne pas utiliser :

• bombe aérosol dont la pression de pulvérisation fait remonter les germes dans le cordon ombilical, 
• gobelet de trempage dans lesquels se multiplient les germes
• teinture ou alcool iodée qui entraîne une nécrose trop importante des tissus, favorable au développement microbien
  
  
• Désinfection des boucles d’identification lors de la pose :

Conseil : 

- tremper le pointeau mâle des boucles ou déposer sur celui-ci avec un gel ou une pommade qui va être adhérent au pointeau lors de la pénétration de la boucle dans l’oreille et permettre ainsi une bonne asepsie à l’intérieur de la plaie (PHYT-AP POMMADE).

Ne pas utiliser : 

- un produit désinfectant liquide ou en bombe aérosol qui va «s’échapper» lors de la pénétration du pointeau.

• Désinfection des plaies de caudectomie

- Employer un spray désinfectant et asséchant

• Implantation de la flore digestive

Le nouveau-né naît avec un tube digestif stérile : celui-ci va s’ensemencer selon les germes présents dans son environnement immédiat, qu’il va ingérer, favorables ou défavorables. Si les germes pathogènes sont dominants, le nouveau-né risquera des troubles digestifs jusqu’à la septicémie. 

 Recommandations

- Administration le plus rapidement possible après la naissance, par voie orale, d’un mélange de bactéries favorables qui coloniseront le tube digestif pour agir comme barrière protectrice face aux pathogènes (FLOR-ALLIANCE)

Favoriser les défenses du nouveau-né : assurer la prise colostrale

Enjeu : 

• Apport d’anti-corps : 

un ruminant nouveau-né naît stérile. Sa résistance immunitaire face aux germes de l’exploitation dépend donc intégralement des anti-corps colostraux transmis par sa mère, ou par un colostrum de remplacement.

• Apport énergétique : 

le nouveau-né a peu de réserves corporelles pour lutter contre le refroidissement consécutif à sa naissance. La richesse du colostrum en matière grasse est donc indispensable à son réchauffement.

• Effet laxatif : 

permet au nouveau-né d’éliminer son méconium (= déchets du métabolisme fœtal présent dans son tube digestif à la naissance) et d’ éviter ainsi de s’auto-intoxiquer.

• Le temps est compté ! le taux d’absorption des Immunoglobulines par la barrière intestinale diminue très rapidement : 6 heures après, il diminue par 2 ; après 24h-36h, la barrière intestinale ne laisse plus rien passer

- Vérifier la présence de colostrum à la mamelle de la mère, sa qualité (emploi d’un pèse colostrum) et la tétée du jeune (palpation de la caillette). Sinon, distribuer un colostrum de remplacement 

Quantité nécessaire : 10% du poids du corps ingéré dans les 24 premières heures de la vie, dont la moitié dans les 6 premières heures.

NB :

• Emploi du pèse colostrum : minimum pour les bovins à 50 g/L et pour les ovins de 75 g/L
• Si colostrum maternel insuffisant : 

-  Colostrum prélevé sur une autre mère du troupeau ayant mis-bas dans les heures qui précèdent

-  Colostrum congelé réchauffé au bain-marie (le micro-ondes détruit les Ig), doses individuelles recommandées.

-  Colostrum de remplacement du commerce sous forme de poudre à diluer ( 0105050 , 0200506 , 0200589 ) ou sous forme de gel en seringue ( 0105220 )

• Distribution au biberon possible mais penser au sondage pour nouveau-né faible, sans réflexe de succion